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Colalillo laisse derrière lui son testament criminel

Procès avorté

Des lettres écrites par Angelo Colalillo, trouvé inconscient dans sa cellule à quelques jours de son procès pour les meurtres de trois jeunes femmes, témoignent de l'horreur des crimes qu'il a commis.

Une trentaine de lettres ont été saisies dans la cellule de son amoureux, Nick Paccione (première petite photo), un délinquant dangereux détenu à Port-Cartier.

La juge Carole Cohen en a interdit la diffusion à perpétuité. Les seuls extraits qui peuvent être diffusés font partie d'une décision hors jury rendue par la juge Cohen, le 12 décembre dernier. À leur lecture, on comprend mieux pourquoi Colalillo était considéré comme le Paul Bernardo du Québec.

En décembre 2001, Colalillo, en liberté, écrit ses premières lettres: «Parfois, je me sens comme un loup dans la bergerie. Si seulement les filles savaient qui je suis et ce dont je suis capable. Si on pouvait lire dans mes pensées, on m'enfermerait et on jetterait la clé.»

En mars 2002, le prédateur chasse activement: «En passant, si je donne peu de détails, par exemple sur la fille de 11 ans que j'ai suivie jusqu'à chez elle, c'est que cela peut m'incriminer. Je ne veux pas leur donner la chance d'utiliser cela contre moi plus tard.»

Trois semaines avant le meurtre de Jessica Grimard (deuxième petite photo), Colalillo annonce ses couleurs: «Je vais l'attendre la semaine prochaine et voir où elle habite. Le lendemain, je tenterai de voir s'il y a quelqu'un à la maison durant le jour. Sinon, j'utiliserai la technique du livreur de fleurs. Crois-moi Nick, je travaille fort pour ne laisser aucune trace.»

Le monstre n'est pas rassasié par un troisième meurtre sordide. Il cherche, encore et toujours: «L'école est juste au coin. Un jour, j'appellerai chez elle et, si ni son père ni sa mère ne sont là, ce sera le moment idéal pour aller l'étrangler.»

Le 23 septembre 2002, Colalillo se dit prêt à passer à l'action sur la Rive-Nord de Montréal: «Lis les journaux, si une jeune fille disparaît ou qu'un maison brûle...»

Une semaine plus tard, une étudiante de 20 ans a frôlé la mort après avoir été violée par Colalillo dans son appartement de Sainte-Thérèse.

En vidéo 1, écoutez le reportage de Joël Goulet.

En vidéo 2, Pierre Bruneau s'entretient avec le psychiatre Louis Morissette, qui a lu les lettres.

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