Le chef Constantino a enlevé le jambon de sa recette de soupe aux pois, mais l'a gardé dans les fèves au lard et les oreilles de Christ pour les non-musulmans.
Sur demande des musulmans, le jambon est remplacé par des pépites de poulet.
Cette modification aux traditions est qualifiée d'«inacceptable» par l'Association des restaurateurs de cabanes à sucre du Québec. La présidente, Hermine Bourdeau-Ouimet, rappelle que le porc fait partie des plaisirs de la cabane à sucre et qu'il ne saurait être question d'évacuer les menus traditionnels.
Elle invite les gens qui ne consomment pas de porc à apporter eux-mêmes quelque chose à manger et de se payer la traite avec les sucreries des cabanes.
Mme Boudreau-Ouimet croit que peu de ses membres ont accepté d'accommoder les musulmans. Toutefois, des vérifications faites par le Journal de Montréal indiquent que plusieurs cuisines de cabanes à sucre peuvent répondre aux clients désirant des menus adaptés, à condition de le savoir à l'avance et de continuer d'offrir le menu traditionnel aux autres.
Un autre cabane à sucre, l'Érablière au Sous-Bois, a interrompu la fête d'un groupe de clients à Mont-Saint-Grégoire pour permettre à une cinquantaine de musulmans de faire leur prière sur la piste de danse.
Le chanteur country Sylvain Boily, offusqué d'avoir été chassé de la cabane à sucre, a claqué la porte.
Le propriétaire de cette érablière justifie sa décision en affirmant que les musulmans constituaient un groupe de 260 invités, beaucoup plus nombreux que lui.
En vidéo 1, Georges Pothier revient sur les événements avec le chanteur Sylvain Boily et le propriétaire de l'Érablière au Sous-Bois, Roch Gladu.
En vidéo 2, regardez le reportage de Pascale Déry.