(Agence QMI) Guy Dumont, le conjoint d'Hélène Gravel, a insulté, intimidé et bousculé le journaliste de TVA-Sherbrooke, Marcel Gagnon, qui voulait simplement couvrir la soirée délection de la candidate défaite à la mairie de Sherbrooke.
La garde rapprochée dHélène Gravel a dailleurs expulsé des lieux le journaliste dexpérience alors que dautres représentants des médias ont pu continuer à faire leur travail à lintérieur de lhôtel Le Président.
Toute la scène a été captée par la caméra de TVA. Les images sont saisissantes et très explicites. La qualité du son et de limage est impeccable. Il y a peu de place à linterprétation. «Tes un trou dcul Tes un trou dcul Tes un trou dcul», a répété Dumont, un psychiatre, à micro ouvert.
Sur place, Marcel Gagnon a su garder son calme malgré lintimidation du conjoint dHélène Gravel. «Ce nest pas du tout la perception que javais de lenvironnement dHélène Gravel», a dit Marcel Gagnon à Guy Dumont.
Cest à ce moment que le conjoint dHélène Gravel a exagéré un geste déternuement pour frapper le journaliste de TVA-Sherbrooke.
La frustration dans le clan Gravel était à son comble. Aucun proche ne sest interposé. On a tout simplement tenté de bloquer limage captée par la caméra de TVA. Les organisateurs ont alors décidé dexpulser le journaliste de la salle même si les autres représentants des médias sont demeurés sur place.
Parce quil donnait une avance de 10 % à Bernard Sévigny, la publication du sondage de la firme Extract Marketing, commandé par TVA-Sherbrooke et par Le Journal de Sherbrooke, serait à lorigine de la frustration de léquipe Gravel.
Pourtant, les résultats de cette étude, menée auprès de 400 répondants, sont très similaires à ceux du premier sondage de la Firme Segma, réalisé pour le compte de La Tribune, qui donnait une avance de 7 % à Bernard Sévigny. Dans les deux cas, le taux indécis était très élevé.
Lundi, en début daprès-midi, Hélène Gravel semblait quelque peu dépassée par les événements. Elle affirmait quelle navait pas encore vu les images de TVA. «Je nétais pas dans la salle lorsque cet incident sest produit. Je trouve cette situation passablement déplorable. Je vais tenter den savoir un peu plus sur ce qui sest passé. Il ny a rien qui peut justifier un tel geste. Cest intolérable», commente Hélène Gravel, au lendemain des élections.
Aucune plainte de voie de fait navait encore été portée au Service de police de Sherbrooke. «À première vue, il y a matière à plainte criminelle. Ce sera selon linterprétation du procureur de la couronne», explique Martin Carrier, porte-parole du SPS