DE MINUTE EN MINUTE
16h33: «Ce serait ma parole, contre une autre parole, et je navais aucune preuve», explique-t-il, ajoutant quil est «important de réaliser quil ny avait pas de tentative de corruption. Je nétais pas encore élu, et on ne ma demandé absolument rien en échange.»
16h37: Gilles Vaillancourt aurait répondu aux objections de Serge Ménard, qui refusait le don de 10 000$ du maire de Laval: «Vous savez, une petite caisse de comptant dans une campagne électorale, ça peut être utile.»
16h38: La réaction de Vaillancourt au refus: «Je lai vu devenir épouvantablement rouge, la sueur lui perlait au front.» - Serge Ménard.
16h40: Confronté par un journaliste de Radio-Canada, Ménard est resté surpris. «Plus mon silence durait, plus je réalisais que javais donné une réponse», se souvient-il.
16h42: Informé que le reportage serait diffusé avec ou sans son témoignage, Serge Ménard a pris quelques jours pour consulter ses proches avant de décider de se confier au journaliste.
16h44: «Je savais quil (Vaillancourt) ne serait pas accusé, mais ma réputation, elle, serait sérieusement mise en doute. Il ne serait pas accusé, et pour bien des gens, ce serait interprété comme si cest moi qui mentait.» - Serge Ménard
16h45: Se disant mal à laise, le député libéral Denis Coderre entame linterrogatoire de Serge Ménard.
16h46: Serge Ménard na pas consulté le PQ lors de cet épisode, et il na pas entendu parler dautres épisodes.
16h50: Denis Coderre interroge Serge Ménard sur des déclarations de lancien ministre péquiste Richard Le Hir, qui aurait avoué avoir accepté de largent comptant. Ménard affirme ne jamais avoir été au courant de cette histoire.
16h52: Sur la possibilité denquêter sur Laval: «On a décidé que cétait au ministère des Affaires municipales de se pencher là-dessus.» Le rapport final a été remis après le départ de Ménard du gouvernement péquiste.
16h53: Denis Coderre cède sa place à Carole Freeman, députée bloquiste.
16h58: «Ça maurait fait très mal. Jen suis certain. Ça aurait été une guerre épouvantable.»
16h59: «Ce nest pas parce quil ny avait rien dillégal que ce nétait pas grave. Jai considéré ça très grave.»
17h00: Le depute conservateur Daniel Petit entame son interrogatoire.
17h01: Petit demande à Ménard pourquoi il nest pas allé voir des policiers. «Jétais convaincu que moins jen parlais à personne, moins il y avait de chances que je sois confronté publiquement à ça, et que ce soit ma parole de criminaliste contre celle du maire.»
17h05: Petit questionne le député bloquiste sur les lettres quil a envoyées à Gilles Vaillancourt. «Il y a une chose que jai compris très tôt ne politique, il faut travailler avec des gens quelle que soit lopinion quon a pour eux, répond Serge Ménard. Je collaborais avec le maire Vaillancourt, tant quil serait maire, et tant que les allégations sur lui ne seraient pas prouvées.» Il explique également que de telles lettres étaient envoyées à de nombreux fonctionnaires et politiciens.
17h07: Serge Ménard confirme quil nentend pas se rétracter, malgré la mise en demeure de Gilles Vaillancourt.
17h10: Denis Coderre reprend la parole.
17h11: Coderre : «Aviez-vous peur de M. Vaillancourt?» Ménard: «Cest certain que si je le confrontais en public, oui, javais peur de lui. ( ) Je savais quil allait tenter de détruire ma réputation. Pas juste nier quil chercherait à questionner ma crédibilité.»
17h13: «Je ne pensais même pas en avoir parlé avec ma femme. Depuis que cest sorti, elle ma cependant confirmé que je lavais mentionné, un soir.» - Serge Ménard
17h15: Steven Blaney prend la parole, citant une autre lettre au maire de Laval, dans laquelle Ménard le qualifie «dextrêmement compétent». Le député bloquiste affirme que Gilles Vaillancourt était compétent en tant que maire, malgré les allégations qui pèsent sur lui. «Trouvez un endroit où je parle de son honnêteté», scande Serge Ménard.
17h18: Sur son refus de dénoncer Gilles Vaillancourt: «Je suis convaincu que cétait pour moi la meilleure façon dagir.»
17h21: Carole Freeman reprend le micro, dénonçant les tentatives conservatrices de «faire avouer à mon collègue quil a commis un crime».
17h22: «Jai bien senti que ça, cétait une façon de mattirer dans une gang avec laquelle jaurais dû composer après. Jai dit non immédiatement.» - Serge Ménard
17h25: Serge Ménard explique une fois de plus pourquoi ce qui sest déroulé entre le maire de Laval et lui nest pas criminel. «Les tentatives de commettre des crimes sont des infractions. Les tentatives denfreindre des lois provinciales, non. ( ) Allez-vous essayer de poursuivre quelquun pour tentative dexcès de vitesse?»
17h27: La député conservatrice Sylvie Boucher prend le relais. «On dit souvent aux femmes de dénoncer quand elles sont dans une spirale infernale. Pourquoi avez-vous une si faible estime de lui-même?» Carole Freeman dénonce la formulation, et Sylvie Boucher reformule: «Pourquoi M. Vaillancourt a-t-il eu une telle ascendance sur vous?» Serge Ménard répond en évoquant une fois de plus la bataille publique qui aurait suivi une dénonciation. «Je nai peut-être pas eu le courage daffronter ça. Mais ce naurait pas été du courage, ça aurait été de la témérité.»
17h30: Les travaux du comité se terminent.
L'avant-témoignage
Serge Ménard affirme qu'il a immédiatement refusé cette offre, qui serait survenue lorsqu'il était candidat péquiste dans l'élection partielle à Laval-des-Rapides, en 1993.
Il a par la suite occupé divers fonctions au gouvernement, notamment ministre de la Justice et ministre de la Sécurité publique.
Sa comparution a lieu en raison d'une demande conservatrice. Il s'agira de la deuxième fois que le député commente cette affaire depuis l'entrevue qui a tout déclenché.
Le député libéral provincial Vincent Auclair a ajouté sa voix à celle de Serge Ménard, en soutenant qu'il avait lui aussi dû refuser une enveloppe du maire Vaillancourt.
(TVA Nouvelles)