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Vague d’obésité chez les enfants

Province de Québec

Dans le monde, près de 43 millions d'enfants sont en surpoids ou obèses et leur nombre s'accroît à un rythme alarmant. Le Québec n'échappe pas à cette vague déferlante puisqu'un jeune sur quatre présente un surplus de poids, tandis qu'un enfant sur dix est obèse.

Ici comme ailleurs, les jeunes sont très tôt exposés à des aliments à haute teneur en graisses et en sucres. On n'a qu'à penser que le légume préféré des Américains est la pomme de terre frite.

Non seulement les jeunes consomment davantage de calories, mais ils en dépensent moins, ce qui engendre inévitablement une prise de poids. Un tout-petit sur cinq présente des rondeurs.

«Ce qui me frappe, c'est qu'il y a 30 ans, la proportion d'enfants de deux à cinq ans obèses était à peine mesurable, au Québec», a observé Natalie Alméras, qui dirige l'équipe de recherche en prévention de l'obésité chez l'enfant et l'adolescent, à l'IUCPQ (hôpital Laval).

Gains compromis

Au cours des 25 ans dernières années, l'embonpoint a doublé chez les enfants et adolescents québécois. L'obésité a quant à elle triplé.

«Pour la première fois, on constate que cette génération est à risque d'avoir une espérance de vie moindre, de l'ordre de deux à cinq ans. À ce rythme, ces jeunes auront certainement une espérance de vie en bonne santé moindre. C'est alarmant», a souligné Mme Alméras.

La Société canadienne de cardiologie et la Fondation des maladies du cœur ont rendu publics, l'automne dernier, les résultats pour le moins troublants d'une étude réalisée auprès d'une soixantaine d'enfants obèses.

Les vaisseaux sanguins de ces enfants, âgés en moyenne de 13 ans, montraient un durcissement normalement observé chez les adultes plus âgés aux prises avec des maladies cardiovasculaires.

Gras sanguin

Maggie Vallières, chercheuse à l'IUCPQ et nutritionniste-conseil à la clinique pédiatrique d'obésité de l'Hôtel-Dieu de Lévis, n'est pas surprise de ces résultats.

«Le taux d'insuline est souvent élevé chez les enfants obèses que nous voyons à la clinique. Même chez des tout-petits de 4 ou 5 ans, on voit aussi des taux de glycérides élevés, comparables à ce qu'on retrouve chez des gens plus âgés ayant du gras abdominal», a expliqué Mme Vallières.

Rien d'étonnant que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère l'obésité des enfants comme l'un des plus grands défis pour la santé publique au XXIe siècle.

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