Il y a un an jour pour jour, une explosion ébranlait Deepwater Horizon, une plateforme pétrolière appartenant à BP située dans le golfe du Mexique, faisant 11 morts et déclenchant une des pires catastrophes écologiques de l'histoire.
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Deux jours après l'explosion, la plateforme a sombré dans les eaux du golfe du Mexique, et une première nappe de pétrole a fait son apparition à la surface.
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Après quelques semaines à minimiser l'importance de la catastrophe, les autorités ont finalement réalisé l'ampleur du déversement de pétrole qui se déroulait dans le golfe du Mexique. Les évaluations d'écoulement sont passées de l'estimation initiale de 1000 barils par jour à un total de 60 000 barils par jour au plus fort de la crise.
Au total, pendant les 154 jours de la crise, plus de 750 millions de litres de pétrole se sont déversés dans les eaux du Sud-Est américain.
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Des milliers de travailleurs se sont affairés pendant des semaines pour tenter de contenir les nappes de pétrole et éviter d'endommager à long terme les berges des états qui bordent le golfe. Plus de sept millions de litres de dispersants chimiques ont notamment été utilisés.
Les efforts pour colmater la fuite de pétrole se sont toutefois avérés plus ardus. De multiples techniques ont été envisagées, que ce soit boucher le trou avec des ordures ou les nombreux contenants de béton, avant de finalement couler du ciment dans la base du puits.
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L'étanchéité de la fuite a finalement été confirmée le 19 septembre 2010, 154 jours après le début de cette crise environnementale.
Autant l'entreprise BP que le gouvernement américain ont été montrés du doigt pour la réponse considérée lente et chaotique à ce désastre. Le chef de la direction de BP, Tony Hayward, n'a d'ailleurs pas survécu au tollé de protestations, quittant son poste pendant la tourmente.
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Selon CNN, le géant pétrolier a jusqu'ici déboursé 2,35 milliards de dollars américains pour contenir les dégâts et dédommager les habitants des côtes qui ont vu leur mode de vie perturbé. La facture finale pourrait s'élever jusqu'à 40 milliards.
Les profits annuels de BP se sont élevés à plus de 16 milliards de dollars en 2009.
Mardi, une journée avant le premier anniversaire de ce désastre, la dernière zone de pêche du golfe du Mexique fermée a été rouverte.
Le dernier secteur à accueillir de nouveau les filets des pêcheurs entoure l'ancienne plateforme Deepwater Horizon, à l'est de la Louisiane.
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Des analyses menées sur des thons et des espadons ont permis de déterminer qu'il n'y a plus de présence de pétrole ou de produits chimiques dans les poissons du secteur.
Au plus fort de la crise, 228 000 kilomètres carrés étaient fermés à la pêche, soit 37% du territoire du Golfe.
Obama s'engage à restaurer les côtes
Le président américain Barack Obama a profité de l'anniversaire pour s'engager à «faire tout ce qui est nécessaire» afin de restaurer les côtes du golfe du Mexique.
Il a aussi exprimé le souhait que «BP et toutes les autres parties impliquées rendent des comptes pour les dégâts et les pertes dramatiques qu'ils ont causés».
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Le communiqué de la Maison blanche précise également que 2000 personnes travaillent toujours aux opérations de nettoyage. «Même si nous avons fait des progrès significatifs, il reste du travail», a cependant reconnu le président.