/news/world

Le bilan ne cesse de s'alourdir

Attentats en Norvège

Deux attaques meurtrières ont secoué la Norvège vendredi: un attentat à la bombe perpétré en plein coeur du quartier gouvernemental, à Oslo, et une fusillade survenue peu de temps après dans un rassemblement de la jeunesse du parti travailliste au pouvoir, en banlieue de la capitale, ont fait au moins 87 morts et des dizaines de blessés.

Un suspect arrêté après la fusillade est lié aux deux drames, a annoncé la police norvégienne. Plusieurs sources rapportent qu'il s'agirait de Anders Behring Breivik, de Oslo.

Voyez la galerie photos de l'attaque en cliquant sur ce lien.

L'une des explosions est survenue au centre d'Oslo. Les images des télévisions norvégiennes montraient l'ampleur des dégâts causés par la puissante déflagration. Les fenêtres de l'immeuble abritant le plus grand tabloïd du pays et le siège du gouvernement ont volé en éclat.

Sur la foi de témoignages, la police a indiqué que deux explosions se serait produites, sans toutefois pouvoir confirmer cette information.

 


Un peu plus tôt, une journaliste de la télévision publique NRK, Ingunn Andersen, avait déclaré que des personnes ensanglantées gisaient en sang dans les rues. «Il y a du verre partout. C'est le chaos total. Les fenêtres de tous les immeubles environnants ont été soufflées», avait-elle ajouté, disant qu'elle avait tout d'abord cru à «un tremblement de terre».

L'explosion s'est produite non loin du ministère des Finances, tout près de l'immeuble où se situe le siège du premier ministre du pays et d'un autre immeuble occupé par la salle de rédaction du journal.


Recherche d'explosifs

La police avait appelé les habitants d'Oslo à éviter tout rassemblement et à rentrer chez eux. Un important périmètre de sécurité avait été mis en place à la suite de l'explosion. Des policiers accompagnés de chiens policiers passaient le quartier bouclé au peigne fin à la recherche d'éventuels explosifs.

Vendredi soir, les autorités tentaient toujours de déterminer l'origine de l'explosion. Selon un porte-parole de la police, des témoins auraient aperçu un véhicule circuler à grande vitesse peu avant la déflagration. Il a toutefois été incapable de confirmer s'il s'agissait d'un véhicule piégé.

Fusillade dans un rassemblement

Alors que les services d'urgence étaient à pied d'oeuvre dans la capitale pour secourir les blessés, un branle-bas de combat s'est déroulé à Utoeya, une île en grande banlieue d'Oslo, à la suite d'une fusillade survenue dans un rassemblement de la jeunesse du Parti travailliste. Un homme déguisé en policier a alors ouvert le feu dans cette université d'été.


Deux attaques concertées

La police norvégienne a arrêté un suspect en lien avec la fusillade. Elle confirme que l'individu est lié à l'attentat perpétré dans la capitale, sans toutefois pouvoir indiquer s'il a agi seul.

Les autorités ont également affirmé que le présumé auteur de la fusillade était de nationalité norvégienne «de souche» et qu'il était âgé de 32 ans.

Interrogé vendredi soir par la police, ses motivations n'étaient pas encore connues.

L'individu s'était introduit sur le site de l'université d'été, où quelque 560 jeunes étaient réunis, en prétendant qu'il voulait assurer leur sécurité après l'explosion meurtrière dans la capitale.

Des explosifs non détonés ont aussi été retrouvés sur l'île d'Utoeya.

Réunion de crise

Le premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, n'était pas dans son bureau lors de l'explosion dévastatrice. L'endroit où il se trouve est toujours gardé secret, les autorités craignant que son administration ait été visée par l'attentat. Il devait d'ailleurs se rendre vendredi sur l'île où s'est déroulé le second carnage de la journée en Norvège.

Qualifiant la situation de «grave», le chef d'État a exprimé sa stupéfaction face à la tragédie. «Même si on est bien préparé, c'est toujours assez dramatique quand cela se produit», avait-il déclaré un peu plus tôt aujourd'hui sur la chaîne TV2 Nyhetskanalen.

Il a annoncé sur les ondes de la télévision publique NRK que son gouvernement devait tenir une réunion de crise vendredi, ajoutant qu'il s'entretiendra avec les dirigeants des principaux partis politiques, samedi.

 

Incorrect or missing Brightcove Settings

Incorrect or missing Brightcove Settings

Incorrect or missing Brightcove Settings

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.