Malgré l'accident qui a failli lui coûter la vie, Aurélien Bucquet a toujours eu la certitude qu'il allait marcher à nouveau. Aujourd'hui, neuf mois plus tard, promesse tenue: il se promène avec sa physiothérapeute.
M. Bucquet revient de loin. Le 25 octobre dernier, il travaillait sur un site de production d'asphalte, à Saint-Hubert, et devait réparer un bris dans un dépoussiéreur en panne.
La machine s'est mise en marche après qu'il se soit introduit à l'intérieur, lui broyant les deux jambes. Aurélien Bucquet est passé à un cheveu de la mort. Son état de choc a duré quelques semaines.
«C'était quelque chose. J'ai juste pensé à ne plus exister, à ne plus voir ma blonde aussi», confie-t-il.
Une équipe de l'hôpital Charles-LeMoyne, qui s'est déplacée sur les lieux de la tragédie, s'est chargée de le réanimer.
Réapprendre
Aurélien a déjà passé huit mois en réadaptation à l'Institut Gingras-Lindsay de Montréal. Il devrait rester ici encore six semaines.
Trois fois par semaine, à raison de quatre heures par jour, il apprend à nouveau les gestes du quotidien en physiothérapie et en ergothérapie.
Le jeune homme doit s'exercer à «faire à manger, faire un lit, la lessive, éventuellement transférer sur un divan qui est plus bas, marcher à l'extérieur, aller à l'épicerie», énumère sa physiothérapeute, Julie Comtois.
C'est un programme épuisant, mais Aurélien n'ose pas s'en plaindre, heureux d'être en vie. Il demeure très reconnaissant envers le personnel médical, sa famille et sa compagne, enceinte de deux mois.
«Tu te dis: ‘'Hé, je sortirai jamais avec un handicapé'', entre guillemets. Mais ça ne change rien! On fait tout comme avant, on va en camping, on va n'importe où, on fait des activités. Il n'y a rien de différent», témoigne Geneviève Babeu, qui unira sa destinée à Aurélien.
«Mon objectif, c'est de marcher sans béquille à mon mariage», projette le jeune homme, de son côté. Aurélien Bucquet a donc jusqu'au 17 septembre pour parvenir à ses fins.