Le Québec a vu naître mardi sa toute première chaire de recherche sur les cancers ORL, des cancers qui s'attaquent à la langue, la gorge, le nez, les sinus et les cordes vocales.
La Chaire de recherche en oncologie ORL Dr Azar-Angélil tire son nom de feu Dr Antoine Azar, pilier en oto-rhino-laryngologie de l'hôpital Saint-Luc, et de René Angélil, dont tous connaissent le dur combat qu'il a mené contre un cancer de la gorge il y a 10 ans.

Présent lors du lancement, René Angélil n'a pas manqué de témoigner sa reconnaissance face au dévouement des professionnels de la santé impliqués dans ses traitements.
«J'ai été renversé par la passion des médecins et de ces chercheurs à vouloir aider les gens, trouver des solutions et traiter les patients de la meilleure façon possible », a-t-il dit après une présentation sur grand écran de sa tendre moitié, Céline Dion, qui témoignait elle aussi de la dévotion des professionnels impliqués dans ce projet.
Davantage d'efficacité
Concrètement, la chaire de recherche permettra d'avoir une vue d'ensemble sur les recherches réalisées dans ce domaine au Québec. Le Dr Louis Guertin, chef du service ORL du CHUM, a beaucoup d'attentes face à la nouvelle organisation scientifique.

«La chaire va nous permettre d'avoir notre chef d'orchestre. Ça va faire en sorte de focaliser la recherche, pour que tout le monde aille dans la même direction. Ça va empêcher qu'il y ait de l'énergie perdue», a-t-il résumé.
La chaire a débuté ses travaux grâce aux nombreux dons reçus jusqu'à maintenant, notamment un de 500 000 $ de la Fondation du CHUM, de 250 000 $ de Quebecor, et de 100 000 $ de Groupe Jean Coutu, sans compter les dons personnels des médecins ORL.

Plus d'un millier de cas par an
Au Québec, on dénombre chaque année quelque 1 200 nouveaux cas de cancer ORL. Il s'agit du quatrième cancer le plus fréquent.
L'instigatrice de la chaire de recherche, la Dre Lyne Desnoyers, a parlé des défis qui attendent les malades souffrant de ce type de cancer.
«[Les cancers ORL] modifient toute la qualité de vie des patients. Ils ont de la misère à parler, ils n'arrivent plus à avaler, ils éprouvent de la difficulté à bouger le visage. Parfois, ils perdent un œil ou une oreille. C'est un cancer qui est très marquant », a-t-elle expliqué.
Environ 40 % à 60 % des personnes atteintes survivent à la maladie.