La comparution de Dennis Markuze, accusé d'avoir menacé de mort des milliers d'universitaires sur Internet, a été reportée au 19 septembre prochain.
D'ici là, le Montréalais qui fait face à 14 chefs d'accusations de menaces de mort devra subir une évaluation psychiatrique d'une période de 30 jours à l'Institut Pinel, afin de déterminer s'il est apte à subir un procès.
«Ce n'est pas la personne moyenne qui fait ça. Il y a quelque chose de déséquilibré», estime l'avocat qui le défend, Me Léonard Waxman.
Nuire à la science
Depuis 20 ans, Markuze terrorise des milliers d'universitaires à travers le monde, à qui il reproche leur athéisme.
Parmi les victimes, on compte William Raillant-Clark, menacé notamment de se faire trancher la tête par celui qui oeuvrait sous le pseudonyme de «David Mabus».
«Ces menaces-là empêchent et dissuadent les scientifiques de parler de leurs recherches. Ça affecte toute la communauté», estime le rédacteur scientifique.
Ce dernier avance même que certains de ses collègues deviennent réticents à divulguer le résultat de leurs études en raison de ces menaces.
Quelque 4 500 personnes avaient signé une pétition demandant à ce que des accusations soient portées contre Dennis Markuze, ce qui équivaut à autant de plaintes auprès du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), qui a finalement passé à l'action.
Malgré ce long délai, M. Raillant-Clark ne lance pas de pierres au SPVM. «Il y a beaucoup d'enjeux qui ont compliqué la tâche de la police.»
Outre les défis technologiques, la quantité de cas à étudier et les questions de juridiction, le scientifique note que les policiers ont parfois des choix à faire.
«La police fait le tri des activités qu'ils doivent aborder. Elle va se demander si elle s'occupe de scientifiques à quelques milliers de kilomètres qui ne risquent peut-être pas de blessures ou s'occuper du gars du coin qui bat sa femme», concède-t-il.
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