/finance/finance

La Coalition Poids demande l'instauration d'une taxe

Boissons gazeuses

Quelques mois après avoir demandé au gouvernement d'imposer une taxe sur les boissons gazeuses et énergisantes, la Coalition Poids réitère sa requête en soulignant que la Hongrie exigera, dès le 1er septembre, une redevance sur ce genre de breuvages.

Une taxe équivalant à 1,25$ par litre sur les boissons énergisantes et de trois cents par litre sur les boissons gazeuses sera désormais en vigueur dans ce pays européen.

Ce qu'exige maintenant la Coalition Poids, par le biais d'une lettre adressée directement à Jean Charest, c'est que le Québec suive le pas pour ainsi pouvoir améliorer la qualité des repas scolaires.

Selon le regroupement, l'imposition d'une telle mesure réduirait également le pouvoir d'attraction de ces breuvages.

«Les boissons gazeuses sont le plus gros facteur individuel lié à l'obésité», d'après le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l'Institut de cardiologie de Montréal.

Pour Suzie Pellerin, directrice de la Coalition Poids, il existe un «consensus» à l'effet que ce type de boisson est nocif pour la santé.

Taxer l'industrie

La taxe exigée viserait l'industrie et non les consommateurs directement. Ce serait en effet aux fabricants de l'imposer sur leurs produits.

«Ce sera ensuite à eux de décider si la taxe va être répercutée sur les consommateurs», a précisé Amélie Desrosiers, responsable des communications pour la Coalition Poids.

Selon les calculs du regroupement, une taxe de un cent par litre de boisson gazeuse permettrait des revenus annuels de 8 millions$ et de 33 millions$ si le gouvernement imitait à la lettre les mesures de la Hongrie.

Selon un sondage réalisé en mai dernier par la firme Ipsos Descarie, 77% des Québécois seraient favorables à l'imposition d'une taxe sur les boissons sucrées dans le but de prévenir l'obésité.

L'idée ne plaît cependant pas à tous. L'Association des embouteilleurs de boissons gazeuses du Québec a émis un communiqué, mercredi, soutenant que «l'imposition d'une taxe sur les boissons ou les aliments à titre de mécanisme anti-obésité s'avère une politique fiscale sans fondement qui touchera financièrement les familles québécoises qui paient déjà 13,925% en taxe de vente sur les boissons gazeuses vendues au Québec».

Si le gouvernement acquiesce à la demande de la Coalition, le Québec serait la première province au pays à adopter une telle mesure.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.