Le ministre délégué aux Transports du gouvernement Charest, Norman MacMillan, se retrouve dans l'embarras après avoir visiblement insulté la députée adéquiste Sylvie Roy hier à l'Assemblée nationale.
Voyez l'extrait de cet incident en vidéo.
Lors de la période de questions en avant-midi jeudi, la députée de l'Action démocratique du Québec posait des questions aux libéraux en ce qui concerne les liens entre le gouvernement et Rémi Bujold, un ex-chef de cabinet de l'ancien premier ministre du Québec Robert Bourassa.
Il était alors question du fait que Rémi Bujold a obtenu un contrat de conseiller stratégique auprès du ministre des Transports du Québec. L'ADQ révélait notamment que sa compagnie faisait du lobby pour des entreprises.
Alors que le ministre des Transports Pierre Moreau répond à la députée de Lotbinière, on peut voir et entendre Norman MacMillan dire à la leader parlementaire adéquiste qu'elle devrait s'informer avant de parler. Quelques secondes plus tard, il ajoute «grosse crisse». Ces paroles ont été captées par le micro de Pierre Moreau.
En avril dernier, alors que plusieurs propos très durs avaient été formulés à l'Assemblée nationale, le ministre délégué avait dit déplorer le manque de respect en chambre.
Voici une copie de la lettre d'excuse qu'a adressée le ministre MacMillan à la député adéquiste Sylvie Roy.
MacMillan s'excuse
Sylvie Roy avait déjà indiqué qu'elle demanderait des excuses à Norman MacMillan.
Par le biais d'une lettre, le ministre délégué s'est donc officiellement excusé, qualifiant ses propos d'«inacceptables». Il ajoute qu'il faut que les députés évitent de s'adresser des attaques personnelles.
«Je reconnais que les propos que j'ai tenus ont pu être offensants et qu'ils n'avaient pas leur place à l'Assemblée nationale», conclut le ministre délégué.
Voici une copie de la lettre d'excuse du ministre MacMillan.
Réagissant à ces excuses sur les ondes de LCN, la députée de l'ADQ a soutenu que ce n'est pas la première fois que Norman MacMillan l'insulte. Elle estime par ailleurs que ces excuses écrites ne sont pas suffisantes et qu'il devrait s'excuser verbalement à l'Assemblée nationale.
«C'est lâche de se replier derrière une lettre écrite par un employé pour s'excuser. Les insultes ont eu lieu à l'Assemblée nationale, dans le Salon bleu, et je pense que les excuses devraient être aussi prononcées à l'Assemblée nationale», a ajouté Sylvie Roy.
La députée a aussi affirmé que ces insultes «déshonorent plus la personne qui les dit que celle qui les reçoit». Elle estime que ce genre de comportement n'a pas sa place entre collègues et que le geste du ministre délégué était prémédité.
Sur les ondes de LCN cet avant-midi, le chroniqueur judiciaire du Journal de Québec Michel Hébert a indiqué quant à lui que ce genre de comportement n'est pas très surprenant.
«Parfois, dans les échanges, les parlementaires ont des mots très durs les uns envers les autres, surtout lorsque les micros sont fermés», a soutenu le chroniqueur politique.
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