Même si la commission d'enquête sur la construction annoncée par Jean Charest mercredi aura des pouvoirs limités, elle contribuera au travail des policiers, selon l'Association des policiers provinciaux du Québec.
«Il s'agit d'un outil de plus », a indiqué jeudi le président de l'Association, Pierre Veilleux, en entrevue lors de l'émission Le Vrai négociateur, à LCN.
«C'est clair que ça va aider nos enquêteurs, a-t-il fait valoir. Le gouvernement a bien pris soin de protéger nos enquêteurs et les enquêtes en cours.»
Afin de ne pas nuire au travail de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), notamment, l'immunité ne sera pas accordée aux personnes qui viendront y témoigner. C'est donc dire que les commissaires ne pourront contraindre quelqu'un à comparaître.
«Pour nous, elle va nous permettre d'alimenter certaines enquêtes dont parfois certains éléments sont manquants, a affirmé M. Veilleux. Certains éléments, liens et témoignages vont sortir à huis clos. La complexité de ces enquêtes est basée sur des témoignages.»
M. Veilleux a ajouté que la pièce maîtresse de cette commission est la juge France Charbonneau. «L'expérience qu'elle a acquise au cours des années, elle le sait dans quoi elle s'embarque, avec les contraintes, les bons et les mauvais côtés du mandat. Elle a une grande expérience au niveau des procès et des interrogatoires.»
