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Un couple disparu depuis dix ans

Transaction de drogue fatale?

«Même si elle est décédée, je me fous de savoir qui l'a tuée. Ce que je veux, c'est son corps. Elle mérite d'avoir des funérailles et de reposer en paix comme tout le monde.»

Voilà le cri du coeur lancé par Marie-Hélène Nadon, la fille de Lucie Nadon, disparue avec son conjoint de l'époque dans des circonstances nébuleuses, le 6 décembre 2001.

Ces disparitions sont d'autant plus nébuleuses puisque plus tôt en journée, Jose Alfonso Solis-Micolta, un ami de la famille, a été retrouvé mort dans la résidence familiale de la rue d'Iberville, à Montréal. Il avait été torturé avant de mourir.

À l'époque, Lucie Nadon, une infirmière de 42 ans, fréquentait Pinter Nider Prado Valencia, 33 ans, originaire de Colombie, depuis environ quatre ans.

Deux autres amis de ce dernier se sont aussi évaporés quelques jours après la disparition du couple.

Trafic de drogue

Selon les premières hypothèses, leur disparition serait liée à une transaction de drogue qui aurait mal tourné.

Après avoir tué M. Solis-Micolta, les assaillants ont fouillé partout dans la maison.

Les malfaiteurs cherchaient quelque chose de précis, puisqu'aucun bijou ou objet de valeur n'a été dérobé.

M. Prado Valencia était un trafiquant de drogue, selon Marie-Hélène Nadon. Elle dit avoir été témoin, à plusieurs reprises, de transactions qui avaient lieu à la résidence familiale.


Marie-Hélène Nadon veut retrouver le corps de sa mère, Lucie Nadon, disparue dans des circonstances nébuleuses, le 6 décembre 2001. (Photo <i>Journal de Montréal</i>)

«Manipulée et frappée»

Toujours selon Mme Nadon, plus la relation avançait entre sa mère et son conjoint, plus elle se dégradait.

«Ma mère était manipulée. Je sais aussi qu'elle était bousculée et même frappée, à la limite».

La mère a tenté à quelques reprises de mettre un terme à la relation, mais les deux individus finissaient toujours par se revoir.

Par contre, avec ses enfants, Lucie Nadon était toujours présente.

«Lorsqu'on lui laissait un message, elle rappelait toujours tout de suite, surtout quand c'était nous, ses enfants. Elle était toujours là», souligne Mme Nadon.

Tout cela lui fait croire que sa mère est décédée aujourd'hui.

«Ça fait 10 ans. C'est impossible qu'elle n'ait pas trouvé un moyen de nous contacter pendant tout ce temps», croit-elle.

L'enquête au point mort

Du côté du Service de police de Montréal, le commandant de la Section des crimes majeurs, Denis Mainville, explique «qu'il y avait très peu d'informations à l'origine puisque c'était lié au monde des stupéfiants».

On considère Lucie Nadon et Pinter Nider Prado Valencia comme «des témoins importants» en ce qui concerne le meurtre de M. Solis-Micolta.

On croit qu'ils pourraient se retrouver au Canada, aux États-Unis, ou en Colombie.

 

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