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Un des leaders a étudié au privé à 2850 $ par année

Grève étudiante

L'un des principaux acteurs de la grève étudiante québécoise a fréquenté une école privée dont les frais de scolarité s'élèvent à plusieurs milliers de dollars par année.

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), s'est assis sur les bancs du collège Regina Assumpta, une école privée du quartier Ahuntsic à Montréal, de 2002 à 2007.

Les droits de scolarité de cet établissement secondaire réputé à l'échelle de la province coûtent au minimum 2 850 $ par an, sans compter les frais connexes associés aux différents programmes d'études proposés, au matériel ou aux activités.

Aucune contradiction

«J'ai eu la chance de pouvoir fréquenter une école privée, en effet», a répondu le jeune étudiant qui n'entrevoit aucune contradiction avec l'action qu'il mène aujourd'hui.

Derrière lui et d'autres meneurs, plus de 62 000 étudiants se sont prononcés en faveur d'une grève générale contre la hausse des frais de scolarité.

Après de nombreuses actions «coup de poing» menées l'an passé, le mouvement s'est organisé et a pris de l'ampleur, jusqu'à manifester par milliers dans plusieurs villes québécoises la semaine dernière.

«Débat de société»

Se battre pour l'accessibilité aux études pour tous après avoir fréquenté une des écoles privées les plus renommées au Québec n'a rien de paradoxal pour Gabriel Nadeau- Dubois.

«Je pense que le débat qui a lieu en ce moment est un débat de société. S'attaquer à la vie personnelle des porte-parole étudiants n'en fait pas partie», estime-t-il.

En octobre dernier, il déclarait: «Historiquement, l'école publique a été l'un des vecteurs principaux de justice sociale et d'égalité. Avec ces nouvelles augmentations, c'est encore l'accessibilité aux études pour les moins nantis qui est bafouée. Avec les augmentations des dernières années, les frais de scolarité auront doublé depuis les 10 dernières années.»

Ses enfants dans le public

Questionné sur ce qu'il pense des écoles privées aujourd'hui, il tranche: «J'avais à peine 12 ans à l'époque, je n'étais pas habilité à prendre la décision d'aller ou non au privé. Mais lorsque j'aurai des enfants, je les enverrai dans le public, la question ne se pose même pas», s'est- il exprimé.

Il a également rappelé que la fin du financement public des écoles privées est selon lui une nécessité.

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