Atteint au visage par une grenade assourdissante décochée par les policiers lors de la manifestation de mercredi, un étudiant risquerait maintenant de perdre l'usage d'un œil, indique la Coalition large de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (CLASSE).
L'incident se serait produit alors que les policiers ont chargé les étudiants, qui avaient pris place derrière une clôture qui avait été érigée devant les bureaux de Loto Québec, a indiqué Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la CLASSE.
«Un étudiant est présentement hospitalisé parce qu'il a reçu une bombe sonore, tirée à bout portant. Il va probablement perdre son œil», a indiqué M. Nadeau-Dubois.
Ce dernier soutient qu'après avoir tiré des grenades en l'air, des policiers auraient décoché des projectiles en direction des manifestants et que l'un d'eux a atteint à la tête d'un cégépien de Saint-Jérôme prénommé Francis.
«Un jeune homme qui s'est levé ce matin pour défendre le droit à l'éducation va se réveiller demain avec un œil en moins. C'est extrêmement grave», s'indigne le leader étudiant, qui a confié que la victime avait le visage ensanglanté au moment où il a été pris en charge par les ambulanciers.
En soirée, l'étudiant était toujours à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, où il devait subir une intervention chirurgicale pendant la nuit dans l'espoir de sauver son oeil, toujours selon la CLASSE.
Le SPVM a indiqué en fin de soirée que l'étudiant hospitalisé sera rencontré par des enquêteurs pour tenter de faire la lumière sur les événements ayant mené à cette blessure.
On indique toutefois que «plusieurs types projectiles volaient dans les airs» et qu'il faut être prudent avant d'affirmer que la blessure a été infligée par une grenade assourdissante.