Le juge Robert Godbout a donné raison, mardi matin, à un étudiant qui demandait une injonction interlocutoire contre l'Université Laval, le syndicat des professeurs et des chargés de cours ainsi que trois associations étudiantes de cet établissement de Québec.
Laurent Proulx souhaitait faire lever les piquets de grève pour avoir accès à ses cours.
L'étudiant en sciences sociales avait un cours cet après-midi. Plusieurs manifestants se sont présentés devant la classe pour l'accueillir, mais de façon générale, tout s'est déroulé dans l'ordre. Laurent Proulx n'était pas seul à assiter au cours. Plusieurs étudiants y étaient également.
L'étudiant se dit satisfait du jugement. «Ça ouvre la porte à beaucoup d'étudiants à m'imiter. J'invite d'ailleurs ceux qui sont brimés dans leurs droits à faire de même.»
Du côté des associations étudiantes, on dit qu'il s'agit d'une «demi-victoire» et on assure que le piquetage et les manifestations se poursuiveront.
La ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, demande quant à elle aux dirigeants des associations étudiantes de tenir des votes confidentiels. «Je plaide pour que les votes se prennent de façon secrète, en tout respect du processus démocratique, sans intimidation.»
L'injonction accordée par le juge ne touche cependant pas l'ensemble du campus.
L'ordonnance, applicable immédiatement, l'est uniquement pour le cours d'anthropologie auquel prend part le demandeur dans cette affaire, Laurent Proulx.
Notons que ce cours est dispensé tous les mardis après-midi.
L'injonction provisoire est valide jusqu'au jeudi 12 avril à 20 heures.
Incorrect or missing Brightcove Settings