Le bébé de deux mois de la région de Rimouski qui a été maltraité n'aurait pas été secoué, mais aurait subi de très graves sévices.
C'est du moins ce qu'a raconté, avec une voix étranglée par les sanglots, la grand-mère maternelle du petit garçon au Vrai négociateur, Claude Poirier.
La dame qui habite Québec dénonce le fait qu'il n'y ait toujours pas eu d'arrestation dans ce dossier.
Blessures très graves
Celle-ci a eu l'occasion de voir le bébé quelques secondes au Centre hospitalier Universitaire de l'Université Laval (CHUL), où il a été transféré pour se faire soigner.
Elle n'avait pas de mots pour décrire la violence subie par le poupon.
Selon ses dires, le bébé souffre d'une dislocation de la mâchoire et de fractures aux côtes. Il a des bleus évidents et inexpliqués un peu partout sur le corps, et un bleu sur le scrotum.
Le bébé qui n'a pas été secoué ne devrait pas garder de séquelles physiques de ce qu'il a vécu, affirme la dame.
Qui est le bourreau de l'enfant?
La dame dit parler plusieurs fois par jour à sa fille qui a déjà rencontré, les policiers à deux reprises.
«Elle est sous le choc, parce que quand on vit en couple, surtout avec un petit bébé, faut que la confiance règne. Quand la maman dort, le papa se lève... elle lui faisait totalement confiance» a expliqué la femme.
Selon la grand-mère le garçonnet était un bébé très tranquille qui ne pleurait «pratiquement jamais».
Elle se demande si le père de l'enfant «a pété un plomb». «Le seul coupable dans cette histoire c'est le père du petit», a-t-elle écrit dans un courriel envoyé à Claude Poirier.
La mère de l'enfant brutalisé aurait d'ailleurs quitté son conjoint.
Toujours pas d'arrestation
Dévastée par le drame, la grand-maman a du mal à comprendre pourquoi la personne responsable n'a toujours pas été arrêtée.
«J'ai parlé aux enquêteurs, y'a personne d'accusé encore (vendredi matin) mais ils savent c'est qui. Cette personne-là court encore.»
La grand-mère souhaite qu'il y ait arrestation rapidement.
«Je ne comprends pas pourquoi les policiers ne viennent pas le chercher. C'est inacceptable et aberrant. Même moi, si j'allais ‘sacrer' une volée à ma voisine, les policiers viendraient me chercher et me mettraient en prison.»
«J'habite à Québec je suis à trois heures et demie de route de mon petit-fils. Dieu merci que je reste à Québec, si j'avais été à Rimouski, je me serais rendue direct chez eux pis c'est moi qui serait en prison» explique-t-elle.
Un appel à la dénonciation
La grand-mère de la petite victime veut lancer un appel à tous ceux qui redoutent qu'un enfant soit victime de violence.
«Si jamais vous n'avez qu'un petit doute qu'un enfant peut avoir des sévices, il faut le signaler, y'en a trop, c'est comme un fléau. Ça nous dégoûte quand on voit ça à la télé, mais quand ça arrive dans ta famille c'est insupportable.»
Claude Poirier avait révélé plus tôt cette semaine qu'une petite fille de deux mois avait été brutalisée à Sainte-Thérèse.
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