La ministre de l'Éducation Line Beauchamp n'a pas commenté la manifestation qui a lieu depuis ce matin au Collège de Valleyfield.
Par contre, son cabinet déplore le fait qu'on permette à ceux qui veulent manifester démocratiquement de le faire, mais qu'on ne permette pas à ceux qui veulent suivre leurs cours de le faire démocratiquement.
Le cabinet ajoute aussi qu'on ne force pas les enseignants à franchir les piquets de grève pour aller donner leur cours s'ils veulent être payés.
Et les professeurs?
Le syndicat dit la décision de la ministre et du Collège de Valleyfield est très malhabile et place les professeurs dans une situation très délicate.
Les professeurs ne se sentent pas à l'aise de franchir les piquets de grève quand il y a eu un vote démocratique les enseignants.
La convention collective des professeurs dit qu'un professeur doit respecter son obligation contractuelle et, qu'en cas de piquetage, ils doivent faire un effort raisonnable pour se rendre à leurs cours. D'un autre côté, la direction doit leur assurer un environnement sécuritaire.
Jean Trudel, président de la Fédération nationale des enseignants du Québec (CSN), explique que pour que les enseignants donnent leurs cours, les conditions d'enseignement doivent être normales. «À certains endroits, on a vu que ce n'était peut-être pas ce qui se passait. Est-ce que c'est une bonne idée de mettre en place des conditions qui risquent d'envenimer les choses? Je n'en suis absolument pas certain.»
M. Trudel ajoute aussi que la ministre devrait suspendre la décision d'augmenter les frais de scolarité le temps de faire un vrai débat, car, selon lui, le débat de 2010 était bidon et que la décision du gouvernement était déjà prise.
