Vers 8 h 30 vendredi, une quinzaine de manifestants ont pénétré dans le bureau de circonscription de la ministre de l'Éducation, à l'intersection des boulevards Henri-Bourassa et Lacordaire.
Deux vitrines ont été fracassées et les bureaux de la ministre ont été saccagés, a précisé Daniel Lacoursière, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Des policiers se sont postés à l'extérieur des lieux pour intercepter les manifestants, mais ceux-ci ont réussi à fuir.

Ces manifestants ont ensuite rejoint le reste du groupe qui attendait à l'extérieur afin d'empêcher les policiers d'entrer dans l'édifice, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Au total, une quarantaine d'individus se trouvaient sur place. Les policiers ont procédé à une arrestation.
C'est le bureau de circonscription de la ministre de l'Éducation, situé au 5879, boulevard Henri-Bourassa à Montréal-Nord qui a été visé.

Manifestation déclarée illégale
Des policiers se sont postés à l'extérieur des lieux, mais les manifestants ont réussi à fuir par la sortie de secours. Les dégâts causés par les manifestants seraient très importants.
Le groupe a marché durant plus d'une heure sur le boulevard Henri-Bourassa, en direction ouest.
Vers 9h45, le SPVM a donné des avis de dispersion, déclarant cette manifestation illégale. Les étudiants ont aussitôt obtempéré et se sont dispersés.
Au terme de cette manifestation, six personnes ont été arrêtées pour des motifs d'attroupement illégal et méfaits.
Plus rien à perdre
Une autre manifestation a eu lieu au centre-ville de Montréal, vendredi matin. Vers 10h30, une cinquantaine d'étudiants réunis au square Phillips se sont engouffrés dans les Promenades Cathédrale.
«Je suis prêt à sacrifier ma session au point où on en est. C'est plate de manquer la matière, mais c'est un mal nécessaire», a déclaré l'un des étudiants.
Questionnés au sujet du saccage qui a eu lieu plus tôt au bureau de la ministre et des actions plus radicales, les étudiants étaient sans équivoque. «C'est plate d'avoir à casser des choses, à déranger les gens, mais on est rendu là», a souligné l'un des manifestants.
«En étant plus radical, ça nous permet d'avoir l'attention des médias», a poursuivi un autre étudiant, qui remarque qu'en demeurant pacifique, le mouvement n'est pas pris au sérieux par le gouvernement.
Durant près d'une heure, les étudiants ont défilé dans des édifices du centre-ville, notamment au Centre Eaton, au Palais des congrès et au Centre de commerce mondial.
Le tout s'est déroulé sans événement fâcheux.
Les étudiants ont toutefois indiqué que selon eux, la tension allait monter lors des prochaines actions. Plusieurs «occupations» seraient également à prévoir la semaine prochaine à Montréal.