Montréal paralysée, notre couverture:
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Le maire de la Ville de Montréal Gérald Tremblay a lancé un «appel à la responsabilité collective et individuelle» pour mettre un terme à la crise qui soulève la ville depuis plusieurs semaines, quelques heures après une paralysie générale du métro, causée par des bombes fumigènes lancées sur les rails.
«Comme parent, j'ai une responsabilité, on doit parler à nos jeunes et toute personne ayant une influence sur eux pour retrouver l'harmonie», a déclaré le maire.
«Ma ville ne doit plus être une cible, je n'emploierai pas de mots pour décrire ce que nous vivons», a-t-il dit, ajoutant qu'«aucune cause ne peut justifier des agissements criminels qui mettent en péril la sécurité publique et la paix sociale».

Il a tenu à ne pas faire de lien direct entre les évènements de la matinée et le mouvement étudiant et a exclu de lancer un appel au gouvernement pour régler le conflit étudiant. «Je n'ai pas à dire au gouvernement quoi faire, il est très conscient de la situation», a estimé Gérald Tremblay.
Reconnaissant que la paralysie de jeudi matin avait eu des conséquences économiques importantes, puisque des milliers de Montréalais sont arrivés très en retard au travail, le maire a lancé: «Qu'est-ce que ça va donner de me fâcher? [...] Je fais appel à la générosité de cœur de tous pour trouver une solution.»
«Notre jeunesse est notre avenir, nous devons investir pour elle, car son avenir sera sûrement plus difficile que le nôtre, surtout dans un monde sans frontières.»
Questionné sur l'importance stratégique du métro, Gérald Tremblay a affirmé: «Une chose est certaine, notre métro est sécuritaire, il y a 133 policiers dans le métro et on fait tout notre possible pour assurer la sécurité, mais il y a certains évènements qu'on ne peut pas contrôler. Par contre, on peut identifier les personnes responsables pour s'assurer qu'il n'y aura plus de tels évènements à Montréal. On mérite mieux que ça.»
La population «prise en otage»
Le responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal, Claude Trudel, a également réagi en milieu de matinée, affirmant que ces perturbations sont «des attaques contre la population».

En faisant référence au conflit étudiant, il a précisé que «la métropole fait les frais d'un conflit qui perdure», sans toutefois vouloir montrer du doigt un groupe en particulier.
Le responsable a demandé à ce que tout cela cesse, car la population «est prise en otage depuis plusieurs semaines».
«J'ai été choqué, comme tout le monde, a pour sa part réagi Richard Bergeron, le chef de Projet Montréal. On ne sait pas qui a fait ça, mais ils ont cru avoir une bonne idée. Alors, je leur réponds, aux petits comiques, que la farce n'est pas drôle: vous avez incommodé des centaines de milliers de personnes et bloqué l'un des systèmes stratégiques de transports à Montréal. J'espère qu'on va leur mettre la main au collet rapidement.»
«C'est très inquiétant, car ça participe à un climat de dégradation, le désespoir est en train de gagner», a déclaré Réal Ménard, le maire de l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, en entrevue à LCN.
Il a appelé le gouvernement de Jean Charest à «relancer les négociations avec les étudiants», même si les évènements n'ont pas été revendiqués par les étudiants en grève.
Le retard pour entrer au travail occasionné par la fermeture complète du métro et l'engorgement du réseau d'autobus et des routes a provoqué des pertes économiques évaluées entre 9 et 11 millions$.
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