Les quatre suspects arrêtés en lien avec les bombes fumigènes lancées dans le métro de Montréal, jeudi, ont été formellement accusés de complot, méfait sur des biens d'une valeur de plus de 5000$ et d'incitation à craindre à des activités terroristes.
Roxanne Belisle, 23 ans, François Vivier-Gagnon, 22 ans, Vanessa L'Écuyer, 22 ans, et Geneviève Vaillancourt, 25 ans, ont comparu par vidéoconférence, en après-midi samedi, au palais de justice de Montréal.
François Vivier-Gagnon fait aussi face à une accusation de possession d'une arme prohibée, soit un couteau papillon.
Après avoir vu leurs photos faire la manchette de tous les bulletins de nouvelles pendant plusieurs heures, les quatre jeunes ont décidé de se livrer aux policiers, vendredi après-midi, accompagnés de leur avocate, Véronique Robert.
Ils ont passé une nuit en détention et demeureront incarcérés jusqu'à leur enquête pour remise en liberté, qui devrait se tenir lundi.
Perquisitions
Des perquisitions avaient été menées, en matinée vendredi, dans un logement situé à l'intersection des rues Sainte-Catherine et Letourneux, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve.
Après quelques heures, les policiers sont repartis avec quelques boites ainsi qu'un sac.
D'autres individus sont toujours recherchés en lien avec ces bombes fumigènes lancées sur les rails de quelques stations de métro, jeudi, en pleine heure de pointe matinale.
«Ça n'aide pas du tout la cause»
En entrevue samedi matin, la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins s'est une fois de plus dissociée des événements de jeudi.
«On a toujours condamné des gestes de nature criminelle, car évidemment, ce ne sont pas des gestes que l'on recommande», a-t-elle affirmé.
«Ce sont des individus qui ont pris sur leurs épaules d'aller perpétrer ces gestes, mais, malheureusement, ça n'aide pas du tout la cause. En fait, ça a des répercussions assez dommageables. Le message est clair: ce sont des gestes qui ne sont pas tolérables de notre côté», a renchéri la présidente de la FEUQ.
Passibles de cinq ans d'emprisonnement
En vertu de l'accusation d'incitation à craindre des activités terroristes, les quatre jeunes accusés en lien avec les bombes fumigènes lancées dans le métro de Montréal, jeudi, pourraient devoir passer jusqu'à cinq ans derrière les barreaux.
Une personne est reconnue coupable d'incitation à craindre des activités terroristes lorsqu'elle commet «un acte qui, compte tenu du contexte, est susceptible de faire raisonnablement craindre que des activités terroristes sont ou seront menées, sans être convaincu qu'il en est ainsi», stipule le Code criminel.
La transmission de renseignements susceptibles de faire craindre que des activités terroristes sont ou seront menées peut également mener à une telle accusation.
Pour être reconnue coupable de cette infraction, il doit être démontré que la personne a commis un tel acte «sans excuse légitime et avec l'intention de faire craindre à quelqu'un soit la mort ou des blessures corporelles, soit des dommages matériels considérables à des biens ou une entrave sérieuse à l'emploi ou l'exploitation légitime de ceux-ci».
Quiconque commet une telle infraction est passible d'un emprisonnement maximal de cinq ans.
Si les engins fumigènes que les quatre jeunes sont accusés d'avoir lancés avaient causé des blessures à un usager du métro, Roxanne Belisle, 23 ans, François Vivier-Gagnon, 22 ans, Vanessa L'Écuyer, 22 ans, et Geneviève Vaillancourt, 25 ans, auraient alors été passibles d'un emprisonnement maximal de 10 ans.
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