Des analyses permettront de confirmer s'il s'agit de parties du corps de la présumée victime de Luka Rocco Magnotta, a indiqué la police de Vancouver, en point de presse ce soir.
Le Service de police de la Ville de Montréal a été informé de ces nouveaux colis, a confirmé la porte-parole Anie Lemieux. Les deux corps de police travaillent en étroite collaboration pour élucider cette affaire, a-t-elle assuré.
L'un des colis a été envoyé à l'école St. Georges et l'autre à la False Creek Elementary, toutes deux situées à Vancouver.
À la recherche d'une tête, un pied et une main
Certaines parties du corps de Jun Lin n'ont toujours pas été retrouvées, avait confirmé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), en début de journée mardi.
«Nous n'avons toujours pas trouvé la tête, ainsi que la main droite et le pied droit, avait affirmé le commandant Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM, en début de journée mardi. Trois parties sont donc toujours manquantes. Ont-elles été expédiées à divers endroits? Nous travaillons en étroite collaboration avec les services postaux afin de déterminer si d'autres membres auraient pu être expédiés.»
L'ADN prélevé sur les différents membres, retrouvés à Montréal et Ottawa, confirme qu'ils proviennent tous de la même victime.
Le torse de cet étudiant chinois de 33 ans ainsi que «d'autres membres» ont été retrouvés le 29 mai parmi les ordures derrière l'appartement de Magnotta, dans l'arrondissement de Côtes-des-Neiges - Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal.
Le même jour, un colis contenant un des pieds de la victime a été découvert à Ottawa, au siège du Parti conservateur. Un second colis contenant une des mains du défunt, adressé au Parti libéral du Canada, a été retrouvé dans un centre de tri de Postes Canada, également à Ottawa.
Le SPVM a confirmé mardi que les empreintes digitales prélevées sur la scène de crime, derrière le 5720, boulevard Décarie, sont bel et bien celles de Luka Rocco Magnotta.
Les caméras de surveillance de l'immeuble, ainsi que celles du dépanneur où travaillait Jun Lin, ont aidé les policiers à suivre la trace du suspect.
Les enquêteurs ont affirmé avoir entre autres visionné les bandes vidéo de l'immeuble enregistrées le 28 mai, soit la veille de la macabre découverte.
«Nous avons vu un homme sortir des ordures à plusieurs reprises et il avait l'air nerveux», a affirmé le commandant Denis Mainville.
Si les policiers du SPVM se sont félicités d'avoir mis le grappin sur Magnotta, il n'en demeure pas moins que l'enquête est loin d'être terminée. Ils doivent notamment déterminer si le présumé «dépeceur de Montréal» aurait pu faire d'autres victimes.
Arrêté lundi, Luka Rocco Magnotta a indiqué à un juge allemand, mardi matin, qu'il n'entendait pas s'opposer à son extradition au Canada.
