Le mobilier urbain coûte cher aux Montréalais. L'arrondissement Ville-Marie s'apprête à acheter des poubelles au coût de 3 257,65 $ chacune, une somme qui ne comprend pas leur installation.
La période économique difficile que traverse Montréal ne semble pas peser lourd dans la balance lorsqu'il vient le temps de dépenser pour renouveler le mobilier du centre-ville.
«Au cours des derniers mois, plusieurs poubelles ont été vandalisées» , peut- on lire dans un sommaire décisionnel rédigé par la Direction des travaux publics, présenté au conseil d'arrondissement mardi. D'autres paniers à rebuts ont disparu.
La faute revient en grande partie aux nombreuses manifestations qui ont mal tourné dans le centreville depuis février.
Ces poubelles seront installées sur les lampadaires par les employés de la ville, des f rais de main- d'oeuvre qui s'ajoutent à une facture déjà salée de 162 882,21$ pour 50 poubelles.
Ces paniers à rebut sont l es mêmes depuis 2004, à l'exception qu'il semble que ce soit la ville-centre, et non l'arrondissement, qui ait payé pour les anciens paniers il y a huit ans.
Grande qualité
Les paniers à rebuts qui seront remplacés dans le Quartier international de Montréal respecteront «de hautes normes de qualité», assure-t-on plus loin dans le même document.
«L'utilisation de certains matériaux permet au mobilier de s'intégrer merveilleusement bien au Quartier des affaires», est-il écrit.
La direction des travaux publics poursuit en prétendant que les éléments de mobilier de ce secteur, comme les bancs de parc, les lampadaires doubles et les supports à vélo ( et les poubelles) ont «un caractère distinct qui lui permet de se démarquer du mobilier conventionnel».
Le contrat a été octroyé à Équiparc manufacturier d'équipement de parcs inc., seul soumissionnaire dans ce dossier.
Pas de recyclage
Étonnamment, l'arrondissement n'a pas profité du remplacement des 50 poubelles pour installer un modèle qui intégrerait le recyclage dans la collecte, comme c'est le cas dans l'arrondissement Rosemont, Villeray et autres.
Aucun représentant de Ville-Marie n'était disponible pour commenter l'achat des poubelles vendredi.