François Legault ne ferme pas totalement la porte à l'idée d'une alliance avec les libéraux après l'élection d'un gouvernement libéral minoritaire.
Lors d'une entrevue avec le Journal de Québec, le chef caquiste a laissé planer le doute sur ses intentions au lendemain d'un scrutin.
François Legault a d'abord assuré qu'il n'y avait eu jusqu'à maintenant «aucune discussion» en ce sens.
«Ce n'est pas quelque chose qu'on considère pour l'instant. On ne considérera pas ça avant l'élection. Jusqu'à l'élection, nous, on va tout faire pour avoir un gouvernement majoritaire de la CAQ, puis il n'est pas question d'avoir des discussions avec le PLQ», a-t-il insisté.
Et après l'élection? «Après l'élection, quand il y a un gouvernement minoritaire, bien là il y a plusieurs scénarios qui peuvent se présenter; puis on n'est pas rendu là», a-t-il enchaîné.
- Mais vous n'excluez pas que ça puisse venir sur la table et que vous pourriez peut-être former un gouvernement de coalition avec les libéraux? « C'est une bonne question, mais il est trop tôt pour parler de ça », a-t-il répondu.
Pour son adversaire péquiste, Pauline Marois, les soupçons se confirment. «La CAQ et les libéraux, c'est du pareil au même. La CAQ, c'est comme le PLQ... sans Jean Charest, a-t-elle confié au Journal. On peut le constater sur toutes les positions qu'ils prennent, la loi 78 étant la dernière en lice.»
Legault n'est plus souverainiste
Pour la chef péquiste, une chose est sûre : François Legault « n'est vraiment plus souverainiste ». Mme Marois n'est pas tendre à l'égard des caquistes qui proviennent de ses rangs, Daniel Ratthé, Benoît Charette et François Rebello.
«Moi, je crois qu'on a devant nous des opportunistes, ils sont capables de changer deux fois d'idée dans la même année, disons que les convictions ne sont pas très profondes », a-t-elle insisté.
La leader souverainiste ne s'inquiète pas outre mesure d'une éventuelle coalition caquo-libérale. «Nous sommes donc les adversaires; moi ça me rassure, ça veut dire qu'ils nous prennent au sérieux, a-t-elle laissé tomber. Mais je suis confiante qu'on aille chercher une majorité de sièges à l'Assemblée nationale.»