Le Dr Gaétan Barrette croit que rien ne peut être réglé en santé tant que les Québécois n'auront pas tous un médecin de famille.
L'un des candidats vedettes de la Coalition avenir Québec (CAQ), était de passage à Laval, lundi, pour présenter les projets en santé que propose le parti de François Legault.
«Il faut que tout le monde puisse avoir un médecin de famille. C'est ce qui urge et c'est aussi ce qui ressort le plus lorsque l'on fait du porte-à-porte», a-t-il déclaré.
Même si quelques candidats caquistes croient qu'un tel projet peut être réalisé en un an, le Dr Barrette estime que cela pourrait être «à plus long terme». «Il faut le régler comme il se doit. Tant que ce problème ne sera pas réglé, on ne pourra pas s'occuper du reste. Ça va de pair», a-t-il ajouté.
Pour le Dr Barrette, le défi de la CAQ au niveau provincial est d'améliorer le système de santé public. « Le privé existe, mais le public ne fonctionne pas à pleine capacité. C'est pourquoi il faut vraiment revoir tout cela. »
L'exemple de Cité-de-la-Santé
Même si le nombre d'heures d'attente demeure très élevé à l'hôpital de la Cité-de-la-santé, le Dr Barrette croit que cet établissement constitue l'un des plus performants au Québec, en termes d'installation et de personnel.
«Il n'y a probablement rien de mieux que la Cité-de-la-Santé en ce moment. Ils ne peuvent malheureusement rien faire de plus, ils font ce qu'ils peuvent, le service est exceptionnel, on ne peut pas les blâmer. Pour contrer le problème, il faudrait plutôt agrandir l'hôpital ou encore en construire un nouveau dans l'ouest de l'île.»
M. Barrette reproche aux libéraux de ne pas accorder assez d'importance à la santé. «Tous les problèmes que l'on rencontre aujourd'hui dans les régions sont le résultat de neuf ans de mauvaise décision, tout simplement», a-t-il soutenu.
En ce qui concerne les soins palliatifs et le manque de lits en CHSLD, le Dr Barrette a souligné: «Les centres de santé sont sous-équipés en terme de ressources et de matériaux, on ne peut pas leur demander l'impossible. Ça devient insultant et même méprisant pour ceux qui font de leur mieux pour que tout fonctionne bien dans les hôpitaux. C'est l'appui du gouvernement qui manque.»