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Une alternative pour les personnes atteintes d'Alzheimer

Carpe Diem

Comment faire pour prendre soin des 120 000 personnes atteintes d'Alzheimer au Québec, un chiffre qui progressera rapidement avec le vieillissement de la population ?

La réponse se trouve peut-être à Trois-Rivières où une femme a créé en 1996, Carpe Diem, un modèle de résidence imité en Europe, mais peu encouragé au Québec. Nicole Poirier a fondé Carpe Diem en 1996 après avoir dirigé une résidence privée pour personnes âgées. Un jour, une de ses résidentes atteinte de démence a dû être transportée à l'hôpital.

(TVA Nouvelles)

«Elle s'est retrouvée à l'hôpital, attachée avec des médicaments, dans un endroit qui n'était pas du tout adapté à elle» raconte Nicole Poirier. Elle s'est demandé ce qui se passerait si cela devait arriver à ma mère. C'est ce qui l'a amené à créer ce centre.

Carpe Diem, ce qui signifie mettre à profit le présent, n'est pas comme les autres. Les pensionnaires participent aux activités de la maison avec la quarantaine d'employés qui se relaient jour et nuit. Il est souvent difficile de distinguer ceux et celles qui sont atteints de la maladie.

À Carpe Diem, les résidants déboursent 1 800 dollars par mois, ont en moyenne 70 ans, mais certains sont plus jeunes. Ils sont peu médicamentés et peuvent bouger. Les portes ne sont pas barrées et personne n'essaie de fuir.

(TVA Nouvelles)

«Le seul bon traitement qu'ils devraient avoir, c'est un traitement d'accompagnement humain. Plus une personne va se sentir limitée dans ses déplacements, plus elle va essayer de se sauver» croit la propriétaire de l'endroit.

Alors que la France et la Belgique importent ce modèle, le gouvernement du Québec semble peu intéressé à l'étendre. C'est une question de bureaucratie dit-elle.

«Une personne va rapporter à son établissement un plus gros budget, si elle porte une protection, si elle va manger en fauteuil roulant et si on la fait manger».

Nicole Poirier reçoit une subvention de 600 000 dollars par année du ministère de la Santé pour payer une partie des salaires, sur un budget d'un million deux cent mille dollars.

Une cinquantaine de personnes attendent une place dans cette résidence.

-D'après un reportage d'Harold Gagné

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