Laurent Raymond, impliqué dans un accident qui a fait trois blessés graves en juillet 2010 à Mont-Royal, a plaidé coupable à l'accusation de conduite dangereuse causant des lésions corporelles à trois victimes.
Laurent Raymond, 20 ans, devait comparaître pour son enquête préliminaire sous 10 chefs d'accusation, dont conduite avec les facultés affaiblies, conduite dangereuse, négligence criminelle causant des lésions corporelles et avoir participé à une course de rue. Des tractations entre la défense et la Couronne ont finalement abouti à une seule accusation, celle de conduite dangereuse causant des lésions corporelles.
«Le maximum qu'un accusé peut encourir pour ce type d'infraction est un maximum de 10 ans d'emprisonnement», explique Me Sylvie Dulude, procureure de la Couronne.
Les pères de deux des victimes étaient pantois devant cette tournure de la situation et ne savaient pas trop quoi en penser.
«Si ça m'apparaît à moi être l'accusation la plus grave, je dirais que non. Le fait est que l'on doit vivre avec les précédents qui existent dans notre société», a dit Nicolas Di Iorio, le père d'une des victimes.
«On nous dit que c'est une bonne accusation et que, pour eux, ça permettra d'aller plus vite que c'est une bonne procédure, donc j'imagine qu'ils savent ce qu'ils font», espère François Rozon, le père d'une autre victime de l'accident.

(Crédit photo: capture d'écran TVA Nouvelles)
Dans la nuit du 23 au 24 juillet 2010, l'accusé conduisait à haute vitesse avec trois adolescentes de 16 ans à bord de son véhicule.
Le jeune homme a perdu la maîtrise de sa voiture avant de terminer sa course contre un arbre, à l'intersection des rues Graham et Canora, à Mont-Royal.
Les adolescentes conserveront des séquelles de cet accident toute leur vie. L'une d'elles devra être nourrie par voie intraveineuse pour le reste de ses jours.
«Il me semble que ça mérite une longue peine d'emprisonnement. C'est une peine qui devrait être dans un pénitencier à mon avis», ajoute M. Di Iorio.
«Il n'a jamais cherché, ou sa famille, à nous dire qu'il déplorait l'événement. Tout ce qu'ils ont fait c'est mettre une armada d'avocats autour d'eux pour avoir la moins longue peine», regrette M. Rozon.
Laurent Raymond reviendra en cour le 5 décembre prochain pour son audition présentencielle.