En pleine reprise de la construction de maisons neuves aux États-Unis, l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec appréhende une pénurie de main-d'œuvre dans son secteur.
Au cours des années 70 et 80, plus d'une centaine d'ingénieurs forestiers obtenaient un diplôme de l'Université Laval, seul établissement d'enseignement à offrir le cours en foresterie au Québec.
Le nombre d'inscriptions a considérablement diminué pour atteindre actuellement une trentaine par année.
«Les gens de la fin des années 70 et du début des années 80 se dirigent maintenant vers la retraite, alors on prévoit une importante pénurie d'ingénieurs forestiers dans les prochaines années si le nombre d'inscriptions dans les programmes en foresterie n'augmente pas», a indiqué Denis Villeneuve, président de l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec.
Dans les régions de la Côte-Nord, de l'Abitibi-Témiscaminque et de la Gaspésie, il est de plus en plus difficile de recruter des ingénieurs forestiers pour accomplir le travail nécessaire.
«Il faut absolument combler ces départs à la retraite, d'autant plus qu'il y a une nouvelle loi sur l'aménagement durable du territoire forestier qui va entrer en vigueur le 1er avril prochain et qui amène le gouvernement du Québec à reprendre en main la gestion des forêts publiques du Québec, a ajouté M. Villeneuve. Ça crée également une augmentation des besoins en ingénieur forestier auprès du gouvernement. C'est le plus gros employeur actuellement.»
L'industrie n'entrevoit pas seulement une pénurie de main-d'œuvre pour les ingénieurs forestiers, mais aussi dans les postes de technicien forestier et opérateurs de machine en forêt.
Pour valoriser la profession, des capsules vidéo sont disponibles sur YouTube et sur le site internet de l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec ainsi que sur le site de la faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l'Université Laval.