Plusieurs questions restent toujours en suspens à la suite de l'horrible drame survenu dimanche dernier à Drummondville.
Des proches de la famille rencontrés ce matin sont toujours sous le choc et partagés entre la l'émotion, la douleur, voire la colère.
«Quand j'ai vu la petite Anaïs [sur la photo] apparaître à la télévision, ç'a été un choc», raconte Hélène, la photographe qui a croqué l'unique cliché des enfants diffusé à travers les médias.
«Sonia je la connais depuis un petit bout. On s'est vu il y a quelques semaines, j'ai vu la détresse dans ses yeux. On devait se revoir dans pas long. C'est dommage qu'on n'ait pas pu le faire avant qu'elle ne pose ce geste», laisse-t-elle tomber.
Accusations ?
À Drummondville, les enquêteurs de crimes contre la personne de la Sûreté du Québec attendent toujours pour rencontrer la mère de 33 ans, considérée comme témoin important des décès de ses trois jeunes enfants de deux, quatre et cinq ans.
Sonia Blanchette se trouvait seule dans la résidence au moment du drame.
Hospitalisée depuis dimanche à l'Hôpital Sainte-Croix, elle aurait ingurgité un cocktail de médicaments a appris le Journal de Montréal. On ne sait pas si c'est son état de santé physique ou mental qui empêche les enquêteurs de lui parler.
Sonia Blanchette, qui devait obtenir son congé de l'hôpital aujourd'hui, devrait passer une nuit de plus sous la surveillance du personnel médical.
On ignore si des accusations seront portées contre la mère, ou contre la grand-mère qui devait assurer la supervision de la visite des enfants. Séparée depuis quelque temps, Sonia Blanchette n'avait pas la garde de ses enfants qui venaient la voir que très rarement, selon une proche de la famille.
Les parents des trois enfants se disputaient leur garde devant les tribunaux depuis près de trois ans.
Personne ne peut lui parler
Gardée à vue par des policiers en uniforme, seul le personnel soignant -médecins et infirmières- ont accès à la chambre d'hôpital de Sonia Blanchette.
Sa mère, Nicole Grenier, n'a même pas été en mesure de lui rendre visite depuis les tragiques événements: «On m'a dit que les premiers à lui parler seront les policiers, personne d'autre.»
La grand-mère qui a fait la macabre découverte n'a pas voulu élaborer sur les circonstances du drame, ni sur les raisons pour lesquelles elle s'est absentée alors qu'elle devait être en tout temps en présence de sa fille.
Famille et amis secoués
Une des amies de Sonia Blanchette a confié son désarroi, ce matin, sur les ondes de LCN Matin. «Je ne suis pas capable de comprendre le geste qu'elle a pu poser. Mais elle était certainement en détresse», a-t-elle révélé.
Lundi, des dizaines de personnes ont déposé peluches et gerbes de fleurs devant la résidence où s'est déroulé l'effroyable drame.
Dans un communiqué qu'il a fait parvenir aux médias, le père des enfants, Patrick Desautels, a précisé qu'il aimait profondément ses trois enfants et que ceux-ci vont lui manquer pour le reste de sa vie. Il compte s'adresser directement aux médias aujourd'hui, en début d'après-midi, pour faire le point.
Sonia Blanchette devait revenir en Cour le mois prochain. Elle est accusée d'avoir enlevé sa plus jeune fille il y un an.
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