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Exclusif – «Tous les soirs, ils me disaient: "Papa, je t'aime"»

Entrevue avec le père d'Anaïs, Loïc et Lorélie

Patrick Desautels, le père d'Anaïs, Loïc et Lorélie, retrouvés morts dans l'appartement de leur mère à Drummondville dimanche dernier, a communiqué avec TVA Nouvelles samedi. En cette journée de funérailles, il souhaitait témoigner de l'amour qu'il a toujours eu pour ses enfants.

«Les enfants, tous les soirs, ils me disaient: "Papa, je t'aime", et je ne leur demandais pas. Ça venait d'eux. À tout moment dans la journée, ils venaient me voir: "Papa, je t'aime". Ils se viraient de bord et ils s'en allaient», a confié Patrick Desautels.

Le père en deuil a tenu à souligner les efforts qu'il a faits pour ne pas que ces trois petits anges souffrent de la douloureuse et longue séparation avec leur mère.

«Mon but, c'était qu'ils soient heureux, qu'ils aient du plaisir à jouer, qu'ils passent de belles journées. Et ce qui se passe entre moi et leur mère, ça les regarde, mais en même temps, ils n'ont pas à se soucier de ça. Moi, ce que je voulais, c'est qu'ils soient bien, qu'ils soient heureux», a-t-il expliqué.

C'est la seule fois où l'homme a parlé de son ex-conjointe, accusée du triple meurtre.

Lorélie, Anaïs et Loïc (Crédit photo: Gracieuseté)

«Les enfants ont toujours été bien avec moi. Ils n'ont pas vécu dans la richesse, mais ils ont eu tout ce dont ils avaient besoin», a-t-il raconté à un moment.

Dimanche dernier, jour du drame, avait pourtant bien commencé pour Patrick Desautels.

«C'est la journée où tous les cadeaux de Noël étaient achetés. On a trouvé le cadeau qui aurait fait plaisir aux enfants: une piste de course électrique.»

D'ailleurs, beaucoup d'objets que les enfants aimaient ont été amené à l'église où se sont déroulées les funérailles, samedi. On y retrouvait notamment des pièces d'équipement provenant de la pépinière familiale.

«Anais, 2 ans, pas capable de mettre son manteau. Mais quand je lui disais: "Anaïs, viens-tu avec papa?", son manteau, elle savait où il était. Elle était capable de le mettre. Elle avait juste à l'attacher et elle était prête», s'est souvenu le père.

«Laurélie, quand elle était jeune, si on voulait l'endormir dans l'après-midi pour qu'elle fasse son dodo, on l'embarquait, on allait prendre une ride avec grand-papa et grand-maman, et  elle dormait, à coup sûr.»

«Loïc, lui, il voulait faire comme papa. Un moment donné, on travaillait avec la pelle et il a dit: "Papa, est-ce que je peux conduire la pelle?" Oui, tu peux.»

Patrick Desautels vit un énorme deuil, mais il a tenu à s'adresser aux parents, leur disant qu'il fallait profiter des moments partagés avec leurs enfants.

«Aimez-les et prenez du temps avec eux. Parce qu'on ne sait pas s'ils vont être encore là demain. Dites-leur que vous les aimez», a dit le père endeuillé.

Avec la collaboration de Denis Therriault

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