Richard Henry Bain fait face à 16 chefs d'accusation, dont celui de meurtre prémédité sur la personne de Denis Blanchette.
Richard Bain continue à clamer son aptitude à subir son procès. Mais en l'absence de la psychiatre de Pinel, le meurtrier allégué du Métropolis devra attendre lundi pour avoir une réponse définitive.

«Vous pouvez décider maintenant si je suis apte», a imploré l'accusé de 62 ans au juge Jean-Paul Braun, ce matin au palais de justice de Montréal.
Mais son avocate, Me Elfride Duclervil, voulait quand même une précision quant au rapport psychiatrique. C'est que Bain a refusé de parler à la psychiatre par rapport aux événements du 4 septembre, où il aurait fait irruption au Métropolis, tuant un technicien de scène et blessant grièvement un autre.
Ce soir-là, la première ministre Pauline Marois célébrait sa victoire aux élections provinciales. Me Duclervil a donc voulu entendre la psychiatre, mais Bain a tenu à s'expliquer. «Mon avocate m'a conseillé de ne pas parler des faits», a lancé l'accusé. Le juge s'est d'ailleurs demandé si Bain n'avait pas voulu coopérer avec une francophone, plutôt que d'être incapable de communiquer.

Quoi qu'il en soit, la psychiatre de Pinel avait été appelée à témoigner, mais elle n'était pas présente au palais de justice. Après plusieurs appels, les enquêteurs au dossier ont appris qu'elle était malade. La cause a donc été reportée à lundi prochain.
Me Duclervil devra également attendre avant de se retirer du dossier. C'est que l'aide juridique a refusé de défrayer les coûts d'avocats de l'accusé, mais le juge a refusé de libérer l'avocate, pour le moment.
Rapport d'impôt
Même s'il fait face à l'accusation la plus grave du Code criminel et qu'il risque l'incarcération à perpétuité pour le meurtre du technicien de scène Denis Blanchette, Bain s'est montré préoccupé pour son rapport d'impôt.
«Je veux faire mon rapport, mais j'ai besoin de certains documents qui avaient été saisis chez moi», a-t-il dit.
Mais avant qu'il ne s'étende sur le sujet, le juge Braun l'a interrompu. Le magistrat a invité les avocats à régler le problème entre eux.
Bain a ensuite levé la main pour demander la parole. Mais il s'est rapidement fait interrompre. «Ta-ta-ta, il y a des choses que je préférerais ne pas entendre maintenant, alors parlez à votre avocat», a lancé le juge.
Plutôt que de prendre la parole, Bain a simplement remercié le juge avant de quitter la salle d'audience.
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