La Société de transport de Montréal (STM) doit se doter d'un tarif exclusif pour les personnes à faibles revenus, selon Louise Harel, chef de Vision Montréal, et Réal Ménard, responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Les deux élus en ont fait l'annonce mercredi dans le cadre d'une manifestation organisée par la Coalition sur les frais de transport en commun, devant l'hôtel de ville.
Même s'il a écarté d'emblée la gratuité des services, Réal Ménard a affirmé qu'un tarif spécial destiné aux moins nantis serait bénéfique pour de nombreux Montréalais.
«Je veux mener cette bataille comme on l'a fait pour nos aînés et pour nos étudiants, a déclaré le responsable du transport au comité exécutif. L'accessibilité aux transports en commun est une politique sociale qui implique les responsabilités de la STM et du gouvernement du Québec. C'est tous ensemble qu'on va le faire.»
La chef de l'opposition officielle, Louise Harel, a appuyé cette proposition et a promis aux manifestants que leurs revendications ne tomberaient pas dans l'oubli.
«On est pour la tarification sociale, qui permettra à un bon nombre de nos citoyens de ne pas avoir à choisir entre se nourrir, se soigner ou s'isoler parce qu'ils n'ont pas les moyens de se déplacer.»
Elle a ajouté que les évènements culturels offerts par la Ville de Montréal, tels que le Festival de jazz, ne sont pas «gratuits pour ceux et celles qui ne peuvent pas s'y rendre».
Des dizaines de personnes ont répondu à l'appel de la Coalition sur les frais de transport en commun. Pancartes en mains, ils ont dénoncé les tarifs «excessifs» de la STM.
«Il s'agit d'un problème réel, vécu par un nombre considérable de personnes, a soutenu Kathleen Couture, porte-parole de la coalition. Les tarifs (actuels) contribuent à l'exclusion sociale des personnes en situation de précarité.»