/news

«Lâchez-moi, je ne respire plus!»

Brutalité policière à Brossard?

Un homme qui lançait simplement de la neige à son ami aurait été aspergé de gaz poivre, menotté et rudoyé par des agents du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL), dans la nuit de samedi à dimanche, à la sortie du restaurant-bar Kabana à Brossard sur la Rive-Sud de Montréal.

«Mathieu et mon copain se connaissent depuis 30 ans. Ils avaient bu, moi j'étais à jeun, sa copine aussi. Ils ne faisaient rien de grave, ils s'amusaient à côté d'une voiture de police. Mathieu a voulu lancer de la neige à mon copain, ce n'était même pas dirigé contre eux. Les deux policiers sont sortis de l'auto agressifs», a raconté l'amoureuse de l'un des deux hommes à Claude Poirier, lundi.

C'est alors, toujours selon ce que la jeune femme raconte, que les choses auraient dégénéré. «Mathieu a levé ses deux bras en l'air en voulant dire: “Je n'ai rien fait”. Et là, les policiers l'ont aspergé de poivre de Cayenne, ils ne lui ont même pas parlé. Ils lui ont passé les menottes pour aucune raison. Il paniquait, il ne voyait plus rien. L'un des messieurs a dit que c'était parce qu'il avait lancé de la neige», a-t-elle poursuivi.

Genou dans le cou

Une voiture du SPAL serait par la suite arrivée en renfort. «Un gars parlait à mon copain, et les trois autres étaient rendus par-dessus Mathieu. Un dans les jambes, un dans le dos, un avait le genou dans son cou. Mathieu disait seulement: “Lâchez-moi, je ne respire plus!” Moi je criais. Il avait du poivre de Cayenne partout dans le visage et les policiers s'en foutaient», dénonce la jeune femme.

Les deux hommes n'ont pas été arrêtés par les policiers. «Ils lui ont posé des questions, ils l'ont identifié. Ça a été l'enfer, ça a duré deux heures. Ils n'étaient même pas menaçants. Les policiers ont dit qu'ils lui enverraient une contravention par la poste.»

Les deux couples ont pu rentrer chez eux vers 4 heures du matin, mais ne comptent pas en rester là. «Nous sommes en démarche pour obtenir les bandes vidéo des caméras de surveillance [du bar], et Mathieu a contacté un avocat». Une plainte en déontologie policière n'est pas exclue d'après la jeune femme.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.