La Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction reprend ses travaux ce lundi avec le témoignage de l'ancien directeur général de la métropole Claude Léger.
Ingénieur de formation, M. Léger a été directeur général de Montréal de 2006 à 2009. Lors de son témoignage il y a une dizaine de jours, avant la semaine de relâche, le procureur Paul Crépeau avait présenté un rapport et une note confidentielle du vérificateur général datant de 2006, destinée à Claude Léger, dans laquelle il était question «d'un contexte ne favorisant pas un marché ouvert et que seulement quatre entreprises se sont partagé plus de 56 % des contrats l'année précédente».
Claude Léger avait admis que le rapport était «sérieux» et qu'il avait «tenté d'implanter» plusieurs recommandations du rapport.
«Il y avait des choses qui relevaient de la police, avait dit M. Léger. Si des gens truquent des offres, si des gens font de la collusion aux mépris des règles, moi comme fonctionnaire, je ne me sentais pas très bien équipé pour faire face à ça.»
L'ancien directeur général a aussi confirmé que l'ancien président du comité exécutif Frank Zampino avait exercé des pressions pour faire passer le controversé projet Faubourg Contrecoeur impliquant Construction F. Catania.
Un témoin attendu
Il faudra attendre encore quelques jours avant de voir apparaître à la barre des témoins Bernard Trépanier, alias «Monsieur 3%».
L'avocat de M. Trépanier, Me Daniel Rock, avait en effet confirmé au Journal de Montréal que son client, l'ancien argentier d'Union Montréal, était attendu ce lundi devant la commission.
Or, le témoignage de M. Trépanier, qui avait été décrit par plusieurs témoins comme un joueur important dans le système de collusion et de corruption, ne sera pas entendu cette semaine, mais plutôt au courant de la semaine suivante.