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Le financement d'Union Montréal scruté à la loupe

Commission Charbonneau

La commission Charbonneau a commencé à entendre un nouveau témoin, aujourd'hui. Christian Ouellet, ancien directeur général d'Union Montréal, s'est amené à la barre des témoins en milieu d'après-midi.

M. Ouellet a occupé cette fonction au sein du parti de Gérald Tremblay de 2004 à 2008. Le témoin est venu raconter que c'est lui-même qui a offert ses services voulant ainsi faire bénéficier Union Montréal de son expertise acquise au fil des années, notamment au Parti libéral du Québec (PLQ).

L'essentiel du témoignage d'aujourd'hui a permis de mettre la table en matière de financement politique. Christian Ouellet a ainsi expliqué comment étaient organisés les événements et qui était responsable de les mettre sur pied.

L'ancien directeur général a aussi parlé de l'une de ses initiatives, les petits-déjeuners du maire, qui ont eu lieu au milieu des années 2000. En l'espace d'un an, une dizaine de déjeuners au cours desquels les invités pouvaient échanger avec le maire Tremblay ont été organisés.

M. Ouellet a raconté que pour cet événement il n'y avait ni billet, ni prix fixe, mais que le parti s'attendait quand même à une contribution de 1000 dollars par personne. Questionné à savoir si les invités s'attendaient à quelque chose en retour, le témoin n'a eu que ceci pour réponse: «Quand bien même tu me donnerais 1000 dollars, je suis dur à acheter pour 1000 dollars.»

Il a aussi été question du fameux «chapeau» visant à recueillir les dons anonymes lors de chacun des événements.

Tout au long de l'après-midi, l'ancien directeur général a tenu à préciser à de nombreuses reprises qu'il a toujours exigé que tous les événements soient organisés selon les lois.

Christian Ouellet poursuivra son témoignage demain matin.

MISES À JOUR

16h33 - Les audiences sont suspendues jusqu'à demain matin, 9h30.

16h30 - Procureur fait remarquer que quelqu'un peut très bien payer 1000$ (le maximum permis) pour assister à l'événement, mais mettre des centaines de dollars dans le chapeau de façon anonyme. Vrai, répond le témoin.

16h28 - «Quand bien même tu me donnerais 1000$, je suis dur à acheter pour 1000$», lance Ouellet en réponse à la question du procureur qui demande si les gens qui participent aux événements s'attendent à recevoir quelque chose en échange.

16h27 - Ouellet dit qu'il n'y avait pas de critères pour sélectionner les invités.

16h20 - Pour les petits-déjeuners, il n'y avait ni prix fixe, ni billet. Gérald Tremblay et Frank Zampino ne suggéraient pas de noms de gens à inviter.

16h16 - Témoin explique en quoi consistent les dons anonymes, «le chapeau», lors des événements.

16h09 - Christian Ouellet a instauré «les petits-déjeuners du maire» qui ont eu lieu pendant un an. Chaque fois, une moyenne d'une cinquantaine de participants. C'est possible d'échanger avec le maire. Une dizaine de déjeuners au Club Saint-Denis, dit le témoin.

16h06 - Ouellet affirme qu'il avait parfois des chèques d'entreprise dans des événements de financement, mais qu'il communiquait alors avec la compagnie pour le retourner. «En général, les gens étaient très très bien informés sur la loi.»

15h59 - Présidente demande quels étaient les moyens de contrôle pour calculer le montant d'argent liquide recueilli comparativement au montant d'argent liquide remis.

15h55 - Il y a trois types d'activités de financement: pour le parti, pour le chef et des événements propres aux arrondissements.

15h49 - Bernard Trépanier avait «une bonne relation» avec Frank Zampino, dit Ouellet.

15h43 - «J'ai pris les gens qu'il y avait déjà et je les ai fait travailler autrement.» La seule nouvelle personne, au début, a été Martin Dumont.

15h39 - «Vous amenez quoi à Union Montréal?» «Mon expertise.»

15h35 - Reprise des travaux. C'est le témoin qui a offert ses services à Union Montréal. Salaire d'environ 90 000$ annuellement à l'origine et 105 000$ lors de sa dernière année.

15h04 - PAUSE

14h58 - Communication avec le maire Tremblay en avril 2004. Ce dernier lui propose le poste de directeur général du parti et lui demande de préparer la campagne de 2005. Il occupera le poste jusqu'en avril 2008.

14h53 - De 2002 à 2003, le témoin était sans travail puisqu'il a consacré tout son temps à son épouse atteinte d'un cancer incurable.

14h51 - En 2001, congé sans solde de six mois de chez National pour organiser la campagne électorale d'Union Montréal.

14h43 - On trace un portrait du témoin. Il a notamment travaillé pour le PLQ, la Société du parc Jean-Drapeau et pour le cabinet de relations publiques National.

14h41 - Christian Ouellet s'amène à la barre et est assermenté. Il sera interrogé par Me Cainnech Lussiaà-Berdou.

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