Le Regroupement des chambres du commerce du Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi que plusieurs entrepreneurs dans le milieu minier ont lancé un appel à la population et aux élus politiques, mardi matin, afin qu'ils se mobilisent pour que le gouvernement Marois recule sur son projet de hausse des redevances minières au Québec.
«Aujourd'hui, c'est un départ. Nous allons être autour du dossier de l'exploitation minière activement, chaque minute, chaque heure à partir de maintenant. Nous demandons un statu quo au niveau des redevances», a indiqué Éric Dufour, président de la Chambre de commerce du Saguenay.
Ce dernier a souligné que les élus politiques au gouvernement du Québec seront rencontrés afin de leur signifier leurs inquiétudes face à une potentielle augmentation des redevances minières de 5% sur la rentabilité des entreprises.
«Nous croyons, les entreprises de la région, que ce n'est pas le moment de hausser les redevances minières, a souligné Dave Gosselin, président du Regroupement des Chambres de commerce du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Évidemment ça va nuire au développement économique des régions.»
Crainte chez les entrepreneurs
Plusieurs entrepreneurs du secteur minier du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont assisté à la conférence de presse tenue mardi pour appuyer cette mobilisation.
Les entreprises d'exploration minière sont déjà affectées par le doute qui plane quant à savoir s'il y aura une hausse des redevances.
«L'incertitude est assez dramatique, a mentionné Réjean Girard, président fondateur de IOS Services Géoscientifiques. On est le plus gros cabinet de géologues-conseils en exploration minière au Québec, situé ici au Saguenay. On est passé de 120 employés à environ 30 employés et la majorité de nos projets qui survivent actuellement sont en Afrique, ils ne sont même plus au Québec.»
Financement difficile
Les entreprises minières ont besoin de financement pour mener leur projet à terme. Cela n'est pas différent pour la mine Niobec selon Gilles Ferlatte, vice-président, exploitation et projets à la mine Niobec.
«On n'a pas de problème à payer des redevances. Où l'on n'est pas d'accord, c'est avec les taxes sur les surprofits, a-t-il ajouté. Les surprofits qui nous permettre, lors des cycles baissiers, de continuer nos opérations. L'argent emmagasiné nous permet de poursuivre nos investissements et les opérations de nos exploitations minières.»