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L'industrie du taxi en colère

Voitures en libre-service

Le projet d'un système de véhicules en libre-service sur le territoire de Montréal, annoncé mardi par le responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal, Réal Ménard, soulève la colère de l'industrie du taxi.

«Si un projet comme ça passe, on met une balle dans la tête de l'industrie du taxi à Montréal», a assuré Dory Saliba, président du Comité provincial de concertation et de développement de l'industrie du taxi.

Selon M. Saliba, la Ville se préoccupe peu de la situation des taxis à Montréal.

«La Ville sait que c'est une problématique, a-t-il dit. Pourquoi avancent-ils avec un tel projet s'ils savent que c'est mauvais pour l'industrie?»

Réal Ménard admet effectivement que le déploiement de voitures en libre-service aura un impact sur les taxis de Montréal.

«Je ne minimise pas qu'il peut y avoir des parts de marché qui échappent à l'industrie, a-t-il reconnu. Ce sera le jeu de la Ville de Montréal et des différents opérateurs de voir quelle compensation on peut donner, mais je prends leurs inquiétudes très au sérieux.»

Communauto exploite déjà un service semblable à celui désiré par M. Ménard. Ce dernier soutient cependant que le système de voitures en libre-service aura des modalités différentes.

«Un système de véhicule en libre-service, à Montréal, ça n'existe pas, a-t-il affirmé. Communauto, c'est une formule d'auto-partage. Présentement, c'est un système où vous réservez à l'avance. Un système de véhicule en libre-service, ça se fait sans réservation. C'est généralement de courte distance et vous n'êtes pas obligé de laisser la voiture là où vous l'avez prise.»

Les entreprises Communauto et Car2go ont déjà fait part de leur intérêt pour le projet. Selon le directeur développement et relations publiques de Communauto, Marco Viviani, le nouveau service ressemblerait à ce qui se fait déjà.

«Une grande différence est que présentement, ce sont des véhicules qu'on retourne à la même station et qu'on peut réserver à l'avance. Nous sommes capables d'adapter notre formule à ce nouveau service», a-t-il assuré.

M. Ménard souhaite que les consultations publiques qu'il prévoit soient terminées d'ici au mois de juin. Il souhaite rencontrer les maires des arrondissements, les différents partenaires liés à la mobilité, tels que Stationnement Montréal, la Société de transport de Montréal, le réseau BIXI, l'industrie du taxi et, finalement, les Montréalais.

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