Un couple de chats et leurs descendants peuvent créer une famille de 20 000 chatons en quatre ans. C'est pourquoi l'organisme SOS Stérilisation, basé à Canton-Tremblay, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, veut sensibiliser la population à penser que tout animal a besoin de certains soins pour être un bon compagnon de vie.
«Le problème c'est les gens qui s'embarquent dans l'aventure sans penser que ça coûte cher la stérilisation, a dit la fondatrice de l'organisme à but non lucratif SOS Stérilisation, Shirley Desbiens. Et quand ils réalisent qu'un animal, ça marque son territoire dans la maison et que ça sent fort, ils l'abandonnent à l'extérieur et on trouve des petits chatons partout.»
Pour Mme Desbiens, il s'agit d'une problématique dans la région. Des propriétaires viennent régulièrement abandonner leurs animaux sur une de ses deux fermes.
«Je fais ça dans ma maison, a expliqué la fondatrice de SOS Stérilisation qui a fait opérer 26 chats et un chien tout en leur trouvant une nouvelle famille dans les dix derniers mois. J'y vais lentement parce que chez moi, je suis assujettie, comme tout le monde, aux règlements municipaux.»
Euthanasie et éducation
«Même si on en tue beaucoup, on n'en vient jamais à bout», a déploré Shirley Desbiens. Elle estime que bien que la SPCA et le Refuge pour les Animaux font leur possible pour endiguer le problème, l'argent manque.
«On n'arrête pas d'en produire donc il faut en tuer beaucoup. [...] Il faut travailler à la base à stopper le robinet, a dit Mme Desbiens. On est supposé être civilisé. Si je réussis à éveiller une conscience collective (...) c'est un peu le but du projet, juste pour faire réaliser la problématique.»
Activité de financement
Shirley Desbiens a créé l'an dernier un dîner spaghetti animé afin d'amasser des fonds. «L'an dernier, j'ai rempli la salle grâce aux gens qui me suivent en tant que musicienne», a expliqué Mme Desbiens, qui est aussi claviériste et chanteuse depuis 20 ans.
Pour la deuxième édition, qui a eu lieu le 7 avril dernier, les 170 billets se sont envolés très rapidement, grâce à la page Facebook de l'organisme, qui compte près de 650 membres.
«Dans le temps de le dire, les billets sont partis! La salle est remplie de gens qui ont la cause tatouée sur le cœur», a-t-elle lancé.
Commentaires
