L'île Sainte-Thérèse pourrait devenir un site récréotouristique accessible au public. C'est la volonté du maire de Varennes, Martin Damphousse, qui est appuyé par d'autres élus.
Depuis plusieurs années, le dossier de l'île Sainte-Thérèse stagne. Une centaine de propriétés y sont établies, mais seulement 32 propriétaires paient des taxes à la Ville de Varennes. Les autres y vivent illégalement.
La majeure partie de l'île appartient au ministère des Ressources naturelles, qui souhaitait que les parties concernées, soit la Ville de Varennes, la Ville de Montréal, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et la Commission de protection du territoire agricole du Québec se positionnent sur sa mise en valeur et son accessibilité.
«Ça fait plusieurs années qu'on en parle, mais il n'y avait pas d'actions concertées. Le ministère répétait qu'il attendait une politique claire. On envoie maintenant un message clair et uniforme qu'on veut qu'il débloque les sommes nécessaires pour les frais d'un notaire, qui clarifiera les titres de propriété sur l'île», a affirmé M. Damphousse.
Ce dernier a tenu des rencontres avec la mairesse de l'arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, qui a fait adopter une résolution en ce sens.
Le député de Verchères, Stéphane Bergeron, la députée de Pointe-aux-Trembles, Nicole Léger, et la CMM se sont également joints à la table de travail visant à valoriser l'île Sainte-Thérèse.
Projet récréotouristique
Lorsque le ministère des Ressources naturelles aura complété la clarification des titres de propriété, les élus souhaitent développer un projet récréotouristique, dont les détails ne sont pas encore précisés.
«Il y a plusieurs maisons illégales sur l'île Sainte-Thérèse et certains propriétaires les mettent en vente. On reçoit parfois des appels à la Ville de personnes qui s'informent sur ces maisons. Il faut que tout ça arrête. On sent qu'il y a une volonté commune pour déployer un beau projet», a soutenu le maire.
La Ville de Varennes vit divers problèmes avec l'île Sainte-Thérèse, notamment pour la gestion des déchets, l'absence d'eau potable, la présence de cultures illicites par des groupes criminalisés et la difficulté d'intervenir en cas d'urgence.
Comme aucun pont ne donne accès à l'île et qu'il n'y a aucune infrastructure, il n'est pas possible d'y aménager des maisons. De plus, l'île est zonée agricole, donc ne permet pas la construction de résidences.
Le maire a également mentionné que la CMM œuvre à instaurer la Route verte, la piste cyclable entre Oka et Mont-Saint-Hilaire, ainsi que la Route bleue, qui passent toutes les deux près de l'île Sainte-Thérèse. «J'ai l'impression que tous les astres s'alignent pour faire de l'île Sainte-Thérèse un beau projet.»
Un travail juridique nécessaire
Le porte-parole du ministère des Ressources naturelles, Nicolas Bégin, a soutenu que le gouvernement appuyait les municipalités dans ce projet récréotouristique. Il a mentionné qu'il est présentement trop tôt pour préciser les prochaines étapes, mais qu'un travail juridique sera effectué.
«Les Villes nous donnent le feu vert pour aller plus loin. Un travail juridique est nécessaire pour cerner la situation adéquatement. On va faire appel à un professionnel en droit, mais on ne sait pas encore la forme que ça va prendre», a déclaré M. Bégin.