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«C'est foncièrement malhonnête»

Commission Charbonneau

Depuis ce matin, l'ancien président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino, a entrepris son témoignage devant la commission Charbonneau. Et il a donné du fil à retordre à la procureure en chef, Me Sonia Lebel.

Le témoin s'est notamment offusqué de la présentation d'un document qui faisait de plus d'un millier d'appels entre lui et l'ancien directeur du financement d'Union Montréal, Bernard Trépanier.

«J'émets énormément de réserves sur le document tel que présenté», a dit M. Zampino. «C'est foncièrement malhonnête», a-t-il poursuivi.

L'ancien président du comité exécutif de la Ville de Montréal a alors commencé à sortir une liasse de documents qu'il souhaitait consulter.

Me Lebel s'y est opposée en arguant que le témoin devait présenter tout document aux procureurs de la commission avant de les présenter à l'audience, et en expliquant que si M. Zampino avait accepté de rencontrer les enquêteurs de la Ceic, il aurait pu utiliser ce document.

La procureure en chef a également dû reposer ses questions à de nombreuses reprises, M. Zampino empruntant des chemins détournés pour répondre aux interrogations de la commission. Elle a semblé s'agacer du comportement du témoin plusieurs fois au cours de l'après-midi.

Auparavant, la matinée a été occupée à passer en revue le curriculum vitae de M. Zampino, et plus précisément à sa carrière politique comme conseiller puis comme maire de Saint-Léonard à partir de 1986 et comme président du comité exécutif de la Ville de Montréal à partir de 2002.

Ses liens avec plusieurs membres de la mafia montréalaise ont aussi été abordés.

MISES À JOUR

16h32 - Les audiences sont suspendues jusqu'à demain matin.

16h31 - La commissaire Charbonneau repose une dernière question sur le nombre d'appels passés entre Frank Zampino et Bernard Trépanier. Le témoin dit qu'il y en a eu autour de 200 au maximum.

16h25 - Le témoin fait une longue tirade sur le fait de «bien écouter les doléances» des gens qui contribuent au développement de la ville. Frank Zampino monopolise le temps de parole sur le sujet. Il conclut sur le sujet en disant que «ce n'est pas le président du comité exécutif qui octroie les contrats. Pensez ça, c'est mal connaître fonctionnement de Montréal».

16h17 - Me Lebel demande encore et encore au témoin quel est l'intérêt pour les participants de l'extérieur d'assister à ce genre d'évènement. Zampino continue de parler de réseautage et de développement des affaires pour ces personnes.

16h12 -  Questions sur l'intérêt de non-résidents de Montréal à participer à ces activités. «Il n'y a rien d'alarmant ou d'inhabituel lors de ces évènements. C'est un lieu de réseautage. Les gens sont contents de rencontrer les élus», dit Zampino.

16h07 - Frank Zampino avoue avoir vu des personnes qui n'étaient pas résidents de Montréal assister aux cocktails de financement. «Les billets pouvaient avoir été acheté par des résidents de Montréal et redonné par la suite à d'autres personnes», précise le témoin.

15h59 - Me Lebel aborde mainteant une activité de financement survenue le 28 mai 2003 et évoquée devant la commission par l'entrepreneur Michel Leclerc de Terramex Inc.. Frank Zampino et le maire Gérald Tremblay y étaient présents.

15h54 - La commissaire Charbonneau et Me Lebel demandent pourquoi le témoin n'a pas voulu informer la commission de ces précisions avant son passage à la barre. «Une décision de mes procureurs», répond Zampino.

15h51 - Frank Zampino essaie de faire la démonstration que tous les appels de Bernard Trépanier n'ont pas abouti sur des conversations entre eux. Le témoin dénombre même les appels qui auraient pu être passé pendant ses congés.

15h48 -  Le témoin dit que quatre ou cinq personnes pouvaient répondre au numéro (4138) présenté sur le document.

15h45 - Zampino ne répond pas à la question de Me Lebel qui lui demande les raisons du grand nombre d'appels entre Trépanier et lui. Le témoin dit qu'il «émet énormément de réserves sur le document tel que présenté. C'est foncièrement malhonnête» et dit que selon lui seulement 30 appels sont arrivés à son bureau.

15h42 - La procureur en chef dit que s'il avait rencontré les enquêteurs, le témoin aurait pu exhiber le document comme l'exigent les règles de la commission.

15h37 - Me Lebel commence à aborder une liste d'appel entre Frank Zampino et Bernard Trépanier. Le témoin veut produire une grosse liasse de documents mais Me Lebel refuse et lui dit qu'il aurait fallu les présenter à la commission avant. L'avocat de Frank Zampino, Me Claude-Armand Sheppard, dit que son client ne veut pas produire un document mais utiliser un aide-mémoire.

15h35 - Zampino confirme que Bernard Trépanier était bénévole quand il participait au financement dans Saint-Léonard. «Les élections à St-Léonard de façon générale, c'était pas trop compliqué», explique aussi le témoin.

15h32 - «Qui s'occupait du financement dans Saint-Léonard en 2005?», demande Me Lebel. «Je crois que c'était Bernard Trépanier», répond Zampino. «Il avait un attachement à Saint-Léonard, et un attachement à moi. C'est un ami à moi», continue-t-il.

15h29 - Reprise des audiences. Il est toujours question du financement électoral en 2005.

15h04 - PAUSE

14h57 - La procureure en chef de la commission demande si Frank Zampino avait un objectif de financement en 2005. Il explique que lorsque le montant était atteint, un jeu de péréquation était en place pour partager avec les arrondissements plus pauvres.

14h55 - Le commissaire Renaud Lachance demande pourquoi il a changé de comptable pour ses rapports d'impôts. «Manque de temps», répond le témoin.

14h50 - Frank Zampino s'agace de la présentation de listes d'appels depuis le début de la commission et aborde brièvement celles qui le lient à Bernard Trépanier. «J'en aurais long à dire à ce sujet», dit-il. Il explique que ces appels peuvent être en lien avec les périodes électorales, ou sur ses rapports d'impôts personnels. Mais il semble un peu confus dans les dates du début de leur collaboration pour les rapports d'impôts.

14h48 - Me Lebel présente une liste d'appels entre le témoin et Marc Deschamps. «Quelles justifications de ces appels entre vous?», demande la procureure.

14h46 - Questions sur les relations entre Marc Deschamps, l'agent officiel du parti Union Montréal et Frank Zampino. «Je n'avais pas de rôle dans le travail du parti. Je m'occupais du budget de la Ville, pas de celui du parti», dit M. Zampino. Il continue en disant avoir seulement des relations professionnelles avec Marc Deschamps: «il fait mes rapports depuis deux ou trois ans».

14h40 - La commission aborde le rôle de Frank Zampino au sein d'Union Montréal. «Je n'avais aucun rôle, j'étais seulement membre», indique le témoin. Il dit également qu'il n'avait pas d'influence sur le parti.

14h32 - Me Lebel pose des questions sur l'organisation et l'agenda des réunions du comité exécutif. Frank Zampino donne les horaires qui étaient en vigueur quand il était là. La procureure en chef demande si le témoin avait des états de situation sur les dossiers qui pouvaient être soumis. Zampino répond oui.

14h27 - Le témoin dit qu'il ne se souvient pas si il a participé au comité de sélection pour le recrutement de Claude Léger.

14h25 - Zampino dit que l'entretien pendant le souper au Club Saint-Denis n'a pas de lien avec l'embauche finale de Claude Léger comme directeur général de la Ville de Montréal. Il explique que c'est un comité de sélection qui gère le processus.

14h20 - «Vous n'etes pas trouble qu'un membre d'une firme de genie conseil assiste à ce souper?», demande Me Lebel. «Il n'y avait rien d'anormal dans les informations qui sont partagées pendant le repas», répond Frank Zampino.

14h18 - «Si il est question de savoir si M. Sauriol se mêle de l'embauche de M. Léger, la réponse est non», indique le témoin.

14h15 - Il est question d'un souper au Club Saint-Denis entre Rosaire Sauriol, Claude Léger et Frank Zampino. La procureure en chef s'interroge sur la présence de M. Sauriol après les présentations entre Zampino et Léger. C'est Rosaire Sauriol qui a payé le repas pour toute la tablée.

14h12 - «Ce que je comprends c'est que M. Sauriol m'appelle pour me dire que M. Léger voulait me rencontrer pour connaître les enjeux de Montréal», explique le témoin.

14h10 - Zampino nie que Rosaire Sauriol, ancien vice-président de la firme Dessau, et lui aient rencontré Claude Léger avant son embauche à la Ville de Montréal.

14h06 - Reprise des audiences. Il est de nouveau question de l'ancien directeur général de la Ville de Montréal, Claude Léger, et de son embauche en 2006.

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