
La commission Charbonneau s'est appliqué toute la matinée à passer en revue le curriculum vitae de l'ancien président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino.
Juste avant la pause en matinée, la procureure en chef, Me Sonia Lebel, a commencé à aborder les liens que le témoin pouvait entretenir avec la famille Di Maulo, réputée proche de la mafia montréalaise.
Il a notamment été question du mariage du fils de Frank Cotroni et de la fille de Joe Di Maulo auquel Frank Zampino a participé en juillet 1991.
«Comme maire de Saint-Léonard, je recevais de nombreuses invitations pour des mariages», a expliqué le témoin. «Ce n'était pas la décision la plus brillante du siècle mais il n'y avait pas d'arrière-pensée», a-t-il continué.
Me Lebel a également demandé au témoin si il connaissait déjà le présumé parrain de mafia montréalaise, Vito Rizzuto, dans les années 1990. Frank Zampino a répondu par la négative.
En politique «par hasard»
Par ailleurs, le témoin a expliqué être entré en politique «par hasard», à la demande de l'ancien maire de Saint-Léonard, Michel Bissonnet.
Il a également été interrogé sur ses liens avec Claude Dumont, ancien organisateur électoral, connu pour livrer des élections «clés en main». Frank Zampino a pris connaissance du concept d'élections «clés en main» que plusieurs années plus tard, par la presse.
MISES À JOUR
12h35 - PAUSE DÎNER
12h32 - Il est question du témoignage de Claude Léger, ancien directeur général de la Ville de Montréal, devant la commission, qui est celui qui a parlé «d'administration bicéphale». On demande au témoin si c'est Gérald Tremblay qui donnait les grandes orientations et lui qui s'occupait de l'administration. «La réponse est non», dit Frank Zampino.
12h28 - Me Lebel parle «d'administration bicéphale» et demande au témoin ce qu'il en pense. Zampino semble ne pas comprendre.
12h24 - Questions de Me Lebel sur le rôle du comité exécutif sur les appels d'offres. La procureure en chef veut savoir si le comité est actif dès le début du processus. Le témoin dit que non, mais que le comité pouvait s'en mêler si le dossier était important.
12h21 - La commission continue l'analyse du fonctionnement du comité exécutif, notamment sur les orientations et décisions budgétaires.
12h12 - Le comité exécutif pouvait seul autoriser les contrats de moins de 500 000 dollars. Pour ceux qui étaient plus élevés, le conseil municipal devait donner son avis.
12h10 - Frank Zampino continue d'expliquer comment fonctionnait le comité exécutif, comment les décisions étaient prises à différents niveaux. Il est notamment question des contrats à moins de 500 000 dollars.
11h59 - Me Lebel analyse avec le témoin les structures de la Ville de Montréal et du comité exécutif avec la présentation d'un organigramme.
11h57 - Le témoin confirme que son salaire annuel tournait autour de 150 000 dollars à cette époque.
11h52 - Me Lebel demande si en 2002, la seule source de revenu de Frank Zampino était son salaire d'élu. Le témoin dit que oui, mais semble hésitant. Puis il ajoute qu'il pouvait toucher des dividendes de plusieurs compagnies où il avait des placements.
11h47 - Le fil du curriculum vitae de Frank Zampino est repris. Survol rapide de son passage chez Dessau en 2009 puis questions sur son activité actuel. Zampino donne de l'aide à sa famille (son frère et ses fils) pour leur entreprise de développement immobilier, la compagnie Construction Z2.
11h46 - Me Lebel reprend en demandant si Frank Zampino connaissait Vito Rizzuto dans les années 1990. «À ma connaissance, non», répond le témoin.
11h43 - Reprise des audiences. La commissaire France Charbonneau confirme l'interdiction de publication sur le témoignage de Frank Zampino au sujet du Faubourg Contrecoeur.
11h07 - PAUSE
11h05 - Essayant de s'expliquer sur l'envoi ou pas de la lettre à Jimmy Di Maulo, Zampino esquive un peu et répond: «je ne confirmerais pas non plus que je ne pourrais pas l'exclure». Me Lebel semble très agacée par cette réponse.
11h03 - Me Lebel parle d'une lettre que Frank Zampino aurait envoyé à Jimmy Di Maulo. Zampino dit ne pas pouvoir affirmer ni exclure s'il a signé ou pas une lettre qui a pu être envoyé à Di Maulo.
10h58 - Frank Zampino «prend offense» qu'on évoque sa participation à ce mariage. Me Lebel lui fait remarquer son manque de jugement d'assister à cette union. «Ce n'était pas la décision la plus brillante du siècle mais il n'y avait pas d'arrière-pensée», avoue le témoin.
10h56 - Il est question de la présence de Zampino au mariage de la fille de Joe Di Maulo et du fils de Frank Cotroni en 1991. «Comme maire de Saint-Léonard, je recevais de nombreuses invitations pour des mariages», explique le témoin.
10h53 - Me Lebel demande si le témoin connaissait la famille Di Maulo, réputée être proche de la mafia. «Je connais la famille Di Maulo», répond Frank Zampino.
10h51 - Retour sur la vente de billets pour le financement politique en 1990. «À qui vendiez-vous vos billets?», demande la procureure en chef de la commission. «À ma famille, j'ai une grande famille», répond le témoin. Il avoue avoir vendu des billets à d'autres personnes, mais ne se souvient pas qui. «Ça pouvait être des habitants de Saint-Léonard, mais je ne me rappelle pas qui».
10h47 - «Notre priorité s'était d'écouter les élus sur cette question et de garder intacte l'administration montréalaise. On avait pas besoin d'une chambre de commerce pour nous dire que c'était mieux de garder l'unité», indique M. Zampino. Me Lebel s'interrogeait sur le fait que le témoin ne s'inquiètait pas des conséquences économiques des défusions.
10h44 - Zampino dit qu'il ne consultait pas les firmes de génie ou de construction sur la question de la défusion.
10h42 - Me Lebel semble s'irriter des longues réponses du témoin. Elle lui redemande précisément si l'arrondissement de Saint-Léonard était pour la défusion municipale. Frank Zampino dit que non, que ce n'était pas favorable pour l'arrondissement.
10h37 - Le témoin nomme plusieurs membres du comité exécutif sur la demande de la procureure en chef de la commission et explique les fonctions qu'il occupait. Il était notamment responsable du budget de la Ville ou de l'évaluation foncière.
10h31 - En 2001, Frank Zampino devient président de l'arrondissement Saint-Léonard et est nommé à la suite président du comité exécutif de la ville de Montréal. C'est le maire Gérald Tremblay qui a les pleins pouvoirs et qui l'a choisi pour ce poste.
10h28 - Frank Zampino vante son bilan et parle «d'un des comités exécutifs les plus forts dans l'histoire municipale».
10h26 - Me Lebel demande au témoin ce que Gérald Tremblay peut venir chercher comme qualités auprès de lui. M. Zampino parle de sa connaissance de la vie municipale, comme atout principal. Gérald Tremblay arrivait de la politique provinciale à l'époque.
10h24 - Dit que Gérald Tremblay est venu le voir en janvier 2001, et que ce dernier lui a dit avoir rencontré plusieurs autres maires et qu'ils lui ont dit «d'aller voir Frank Zampino».
10h19 - «Soit on a une position diluée, soit le train s'en vient, et on prend le chemin des fusions», explique Frank Zampino. Il explique qu'il a dû se joindre à la majorité. Une fois les fusions complétées, Zampino rejoint à l'équipe de Gérald Tremblay.
10h15 - Le témoin explique qu'il n'était pas trop favorable aux fusions municipales au départ. Il voulait plutôt diviser le territoire par étape, en quatre ou cinq grands territoires.
10h09 - En 1998, M. Zampino devient président de la STCUM (STM maintenant). Le témoin explique le fonctionnement de la nomination des présidents à la tête de la Société de transport de Montréal.
10h06 - Zampino réelu par acclamation en 1994 et 1998.
10h02 - Le témoin explique que le financement de sa campagne se faisait par la vente de billets par les membres de son équipe. M. Zampino dit que sa course à la mairie en 1990 a coûté environ 60 000 dollars.
9h59 -Une nouvelle fois, c'est Claude Dumont qui a organisé la campagne de la course de Frank Zampino à la mairie de Saint-Léonard en 1990. La question du financement de la campagne est abordée.
9h54 - Sur la demande de Me Lebel, Frank Zampino aborde la scission qui s'est installée dans le conseil municipal de Saint-Léonard à partir de 1987. Zampino prend alors la tête du groupe d'opposants au maire et se présente à la mairie pour l'élection de 1990.
9h52 - Le témoin explique qu'il a appris la notion d'élections clés en main à travers les journaux, plusieurs années après son élection.
9h48 - L'organisateur politique à l'époque était Claude Dumont, connu pour livrer des élections clés en main. C'est ce dernier qui a fait connaître Bernard Trépannier à Frank Zampino.
9h44 - Dit qu'il est arrivé en politique «par hasard». C'est Michel Bissonnet, l'ancien maire de Saint-Léonard qui l'a recruté. A été élu pour la première fois en 1986 comme conseiller municipal à Saint-Léonard.
9h43 - Frank Zampino est comptable agrée et membre de l'ordre depuis 1982.
9h39 - C'est la procureure en chef de la commission, Me Sonia Lebel, qui est en charge de l'interrogatoire. Le curriculum vitae du témoin est passé en revue.
9h38 - Début des audiences pour la journée. Frank Zampino s'amène à la barre et est assermenté.