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Malaise chez les députés péquistes

Commission Charbonneau

En éclaboussant plusieurs élus, dont l'ex-ministre péquiste Guy Chevrette, mercredi, à la commission Charbonneau, Gilles Cloutier a provoqué une nouvelle onde de choc sur la colline parlementaire à Québec et un profond malaise dans les rangs péquistes.

«On va laisser la commission Charbonneau faire son travail», ont tour à tour déclaré les ministres péquistes à la sortie de leur réunion hebdomadaire, particulièrement avares de commentaires.

«Je ne réponds pas à ça», s'est contentée de dire Nicole Léger, qui a même refusé de dire si elle connaît Gilles Cloutier.

«Il y a des allégations, des révélations qui sont parfois complétées, parfois contredites par d'autres témoins par après, alors je serais très imprudent de commenter ça aujourd'hui», a signalé le ministre Sylvain Gaudreault.

Pourtant, la veille, certains ministres péquistes ne se gênaient pas pour commenter la première partie du témoignage de Gilles Cloutier, qui portait davantage sur les liens entre le spécialiste des élections clés en main et le Parti libéral.

Fournier se défend

Le député libéral Jean-Marc Fournier a également dû défendre son intégrité en lien avec une subvention accordée pour un contrat à Saint-Stanislas-de-Kostka, en 2003. Il a nié que l'intervention de Gilles Cloutier ait eu un quelconque rôle à jouer puisque le PQ avait déjà approuvé le projet, quelques mois avant son arrivée au pouvoir.

«M. Cloutier ne m'a pas mis de pression, j'ai fait mon travail comme il fallait le faire, avec des recommandations des fonctionnaires.»

Déplorant qu'on puisse lui reprocher d'être coupable par association, il a aussi banalisé sa participation à un événement commandité par Roche.

«Avec force et vigueur, je n'ai rien à me reprocher là-dedans. Ce n'est pas parce que je suis allé donner la main à 200 maires dans un restaurant, au Stade olympique, que je suis redevable de quoi que ce soit.»

Le chef libéral Philippe Couillard a tenu à ajouter que le PLQ n'a jamais tenu de double comptabilité. N'empêche, «s'il y a des choses à rembourser, on les remboursera, si des inégalités sont prouvées, on prendra nos responsabilités», a-t-il enchaîné.

Le nom de François Legault a également été évoqué brièvement à la commission Charbonneau.

Le chef de la CAQ s'est défendu d'avoir donné de l'information privilégiée à Gilles Cloutier sur un éventuel chantier à Sainte-Julienne dans son comté, quand il était au PQ. Les informations qu'il a transmises étaient déjà «publiques», a-t-il insisté.

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