Après les policiers, c'est l'avocat d'un présumé pédophile qui s'intéresse à l'affichage dénonçant sa présence dans un secteur de l'arrondissement Charlesbourg.
L'homme doit subir son procès en novembre pour une affaire de contacts sexuels et d'incitation à des rapports sexuels sur deux personnes mineures et un proche d'une des présumées victimes a affiché son prénom, la première lettre de son nom de famille et le nom de la rue sur laquelle il demeurerait pour en prévenir le voisinage.
Mardi, le Service de police de la Ville de Québec parlait d'un geste illégal, assimilable à un crime de diffamation. Et, aujourd'hui, l'avocat de Laccusé, Me Richard-Phillippe Guay, évoque une poursuite au civil pour diffamation et la possibilité d'un outrage au tribunal.
- «On va commencer la procédure normale, c'est-à-dire: mise en demeure et par la suite, probablement, je vous dirais qu'il va y avoir une action en diffamation déposée.»
- «On pourrait parler d'un outrage au tribunal, également?»
- «C'est le volet que je ne contrôle pas: c'est du côté de la police. Il y a une ordonnance de non-publication qui n'aurait pas été respectée. C'est du moins l'interprétation que, nous, on en fait.»
Autre son de cloche
Mais, l'avocat Marc Bellemare, qui a déjà représenté une des présumées victimes de cette affaire croit, lui, qu'il n'y a aucune matière à poursuite dans cet affichage.
«Il n'y a aucune façon d'identifier cet individu-là. Quand on est un individu qui n'est pas public, qu'on n'est pas très connu, qu'on fait une vie assez rangée, il n'y a aucune façon de nous identifier, à moins qu'on mette une photo, qu'on mette l'adresse, qu'on mette le nom au complet. Mais, là, ce n'est pas le cas. L'affiche est tout à fait laconique.»
Me Guay se donne quelques jours de réflexion avant d'expédier sa mise en demeure. Entretemps, l'enquête policière se poursuit sur l'affaire.
L'auteur de cet affichage, on le sait, a jusqu'ici répété qu'il était prêt à assumer les conséquences de ses gestes, le cas échéant.
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