Des organisations juives ont refusé d'appuyer publiquement le chef libéral Philippe Couillard qui veut plus de flexibilité concernant un projet de loi d'élections à date fixe aux quatre ans.
Le chef libéral avait demandé vendredi au gouvernement Marois de modifier la date des élections en fonction des fêtes religieuses «importantes» pour ne pas créer de «différences» entre les communautés.
Il proposait que le jour de scrutin soit choisi parmi une plage de dates, notamment pour que les élections fixes ne coïncident avec Roch Hachana, le nouvel an juif.
Les députés s'étaient auparavant entendus pour fixer les élections à date fixe, le premier lundi d'octobre.
Le B'nai Brith a toutefois affirmé, dimanche, que des élections à date fixe ne posent pas de problème, s'il y a un vote par anticipation.
«Tant que les électeurs peuvent voter en avance, cela nous va», a affirmé la porte-parole de cette organisation juive, Anna Ahronheim.
De son côté, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes a refusé de commenter la question du projet de loi pour des élections à date fixe.
Le gouvernement, qui a l'appui de la Coalition avenir Québec sur cette question, n'a pas l'intention de bouger.
«C'est simple : on ne croit juste pas que c'est une bonne idée que les fêtes religieuses des uns et des autres dictent la date des élections», avait lancé le ministre Bernard Drainville, en entrevue, vendredi.
Caquistes et péquistes font valoir que les élections fédérales de 2008 se sont déroulées sans aucun problème lors d'une fête juive.