La tragédie de l'explosion d'un train contenant du pétrole survenu à Lac-Mégantic, en Estrie, n'est pas seulement le sujet le plus médiatisé au Québec, elle fait également partie des nouvelles les plus citées dans les médias traditionnels partout sur la planète.
Selon une analyse d'Influence Communication, dimanche, à midi, Lac-Mégantic figurait dans le «top 20» des nouvelles les plus traitées au cours des 24 dernières heures.
«Ça fait partie des grandes nouvelles internationales comme tout ce qui concerne Edward Snowden, l'Égypte et l'écrasement de l'avion à San Francisco, aux États-Unis», a relaté Jean-François Dumas, président d'Influence Communication.
Dimanche matin, les médias d'une quarantaine de pays en avaient fait état. En plus de ceux du Canada et des États-Unis, de nombreux réseaux d'informations européens ont accordé une place importante à cette catastrophe dans leur traitement éditorial. C'est notamment le cas en France, en Norvège, en Finlande et en Allemagne.
Jean-François Dumas dit avoir aussi vu la nouvelle «dans des médias des pays arabes et aussi en Afrique et en Asie».
«À certains endroits, il ne s'agissait pas juste d'une manchette. Lac-Mégantic a été sur la une de plusieurs journaux», a constaté l'analyste.
Les grandes agences de presse internationales telles que Reuters et Associated Press ont également produit des textes.
Par ailleurs, l'Agence France-Presse a recensé les catastrophes ferroviaires de la dernière décennie et a inclu celle de Lac-Mégantic dans un texte intitulé «Les catastrophes ferroviaires les plus meurtrières dans le monde depuis 10 ans».
Moins d'importance que Daniel Brière
Malgré tout, le président d'Influence Communication constate que le sinistre événement a été beaucoup moins repris sur les médias sociaux que la signature de Daniel Brière avec le Canadien de Montréal.
«Lac-Mégantic a généré + de 12 000 messages Twitter. La signature de Daniel Brière en a généré 29 000 en 24 heures», a publié Influence Communication, samedi soir, sur son compte Twitter.
«Il y a une certaine indécence par rapport à notre intérêt collectif face au hockey, au Québec. Le hockey est un javellisant dans l'actualité», a-t-il remarqué.
Attention aux dérapages
Par ailleurs, Jean-François Dumas souligne que les médias sociaux doivent parfois être utilisés avec discernement lors de telles tragédies pour éviter, par exemple, de publier le nom d'une personne décédée sans que la famille ait été avisée par les autorités.
«Même avec de bonnes intentions, il y a toujours des dérapages. Les réseaux sociaux deviennent alors une incarnation moderne du perron de l'église, a-t-il illustré. Il y a des gestes trop rapides et maladroits qui sont posés.»