Un algorithme qui dissèque les ondes cérébrales pourrait éventuellement permettre de diagnostiquer la maladie d'Alzheimer et d'en évaluer la sévérité, selon le professeur Tiago H. Falk de l'INRS, à Montréal, dont les recherches ont fait l'objet d'un article dans la revue PLOS ONE.
«L'innovation que présente cet algorithme est de fournir directement une analyse du rythme auquel les changements se produisent dans les ondes cérébrales des patients», a expliqué le professeur Falk.
«Les résultats montrent des motifs distincts entre les individus sains et ceux légèrement atteints de la maladie d'Alzheimer. De la même façon, on trouve des différences entre les patients légèrement atteints et ceux dont la maladie est à un stade modéré», a-t-il poursuivi.
Le professeur Falk et son équipe ont décidé de partager en ligne l'algorithme, lequel pourra être utilisé librement par des chercheurs de partout à travers le monde. Cette initiative a comme objectif de valider leur modèle pour développer un outil de diagnostic précoce de la maladie.
Selon les chercheurs, à l'heure actuelle, il demeure difficile d'interpréter les tests neuropsychologiques auxquels sont soumises les personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer, tests qui ne fournissent pas non plus de diagnostic définitif.
Cette maladie représente de 60 à 80% des cas de démence en Amérique du Nord. Au cours de la dernière décennie, cette maladie y est devenue la cinquième cause de décès chez les personnes âgées de plus de 65 ans, peut-on lire dans l'article.