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Des médicaments qui existent mais qui restent inaccessibles

Coalition Priorité Cancer

50 mille nouveaux cas de cancer seront découverts cette année au Québec mais peu de nouveaux médicaments seront approuvés et payés par Québec, pour les traiter.

La Coalition Priorité Cancer s'inquiète du fait que plusieurs médicaments contre le cancer ne soient pas accessibles pour des centaines de patients québécois qui luttent pour leur survie.

L'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux vient de publier, comme elle le fait chaque année, les médicaments qui seront dorénavant couverts par le Régime québécois de l'assurance-santé.

Encore une fois des gagnants, les médicaments qui apparaissent dorénavant sur la liste et des perdants, des médicaments souvent prometteurs mais pas encore assez développé ou carrément trop chers.

Le cancer du sein avancé ou métastatique, le cancer du poumon, le cancer colorectal métastatique et le lymphome de Hodgkin sont concernés. Pour ces quatre tueurs, de nouveaux traitements existent. Mais l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux (INESS), responsable des évaluations relatives au remboursement des médicaments, refuse de les inclure à la liste des médicaments remboursés ou en reporte l'approbation.

Un choix cruel, qui laisse des centaines de patients sur le carreau, alors que tel ou tel médicament refusé est parfois leur seule planche de salut.

Seulement trois nouveaux médicaments anticancéreux sur dix sont remboursés par la Régie d'assurance maladie du Québec (RAMQ) en 2013, contre sept sur dix en 2011.

La Coalition interpelle le Ministre de la santé, le Dr Réjean Hébert (photo: Agence QMI)

Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades ne croit pas au manque de ressources financières; «Y'a des milliards pour toutes sortes de projets. C'est peut-être pas sexy politiquement mais ne me dites pas qui a pas d'argent nouveau pour aider des centaines de personnes à survivre à leur maladie.»

Dans la plupart des cas, l'INESS a invoqué des raisons pharmaco-économiques, c'est-à-dire que les médicaments sont jugés trop chers. Or, la province pourrait conclure des ententes de partage de risque avec les pharmaceutiques pour réduire les coûts, a plaidé Me Mélanie Bourassa Forcier, directrice des programmes de droit et politique de la santé à l'Université de Sherbrooke.

Le gouvernement du Québec aurait pu économiser 10 millions $ en 2012 s'il avait conclu des ententes avec les pharmaceutiques, selon un rapport de l'INESS.

En 2011, les médicaments anticancéreux ont coûté 300 millions $ à l'État québécois. À titre comparatif, les antidépresseurs ont coûté 900 millions $.

TVA Nouvelles a aussi rencontré un patient, monsieur Garneau qui a un lymphome, un cancer diagnostiqué depuis 2007. Il se bat depuis ce temps pour faire admettre le médicament qui pourrait le soulager mais, encore une fois, ce précieux médicament a été laissé à l'index par l'INESSS.

«Je me sens inquiet et frustré à la fois. Après autant de dépenses d'énergie, nous sommes toujours à la case départ.» Lui, comme bien d'autres patients dans sa situation interpellent le Ministre de la Santé, le docteur Réjean Hébert pour qu'il se penche sur leur cas.

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