Richard Bergeron a attaqué Denis Coderre sur son intégrité dès le début du premier des six face à face animés par Pierre Bruneau, lundi soir, sur les ondes de LCN. Lors du deuxième débat, Marcel Côté s'en est de nouveau pris au manque d'expérience de Mélanie Joly.
Après s'être accordés pour dire que les contribuables montréalais ne subiraient pas d'augmentation de taxes au-dessus du niveau de l'inflation sous leur administration, le chef de Projet Montréal et le chef d'Équipe Coderre pour Montréal ont affirmé qu'il fallait imposer une gestion plus saine de la Ville.
Richard Bergeron a toutefois mis en doute la crédibilité de son adversaire, qui a accueilli 25 anciens membres d'Union Montréal, faisant selon lui partie de «l'administration de la honte».
Richard Bergeron (TVA Nouvelles)
«Est-ce que vous n'avez pas reçu des dons de 46 000$ de gens dans Bourassa (lorsqu'il était ministre à Ottawa) qui ont été arrêtés par l'UPAQ? C'est ça la proximité avec les Montréalais? Est-ce que vous n'avez pas reçu des dons de gens qui ont été vus au café Consenza?» a-t-il demandé avec véhémence à Denis Coderre.
C'est «de la vieille nouvelle, a dit M. Coderre. Je n'ai rien à me reprocher. Les gens me connaissent et me reconnaissent. J'ai été élu et réélu. Je suis intègre.»
L'ancien député fédéral a pour sa part taxé son opposant «d'anti-voiture », lui reprochant la politique de déplacements automobiles mise en place dans l'arrondissement du Plateau Mont-Royal, qui selon lui nuirait à solutionner le problème des bouchons dans la métropole.
«Vous êtes dogmatique. Vous êtes contre les voitures, tout le monde le sait, mais il y aura toujours de la voiture», a lancé M. Coderre, à qui le candidat Bergeron a rétorqué qu'il ne proposait pour sa part rien en matière de transports. «On ne peut pas créer des rues, il faut trouver des alternatives», a lâché le chef de Projet Montréal.

«Le transport collectif est déjà utilisé à pleine capacité», a-t-il ajouté, estimant qu'il faut des milliards de dollars d'investissements pour multiplier les solutions de transports en fonction de leurs besoins. «Tous les Montréalais nous demandent de faire quelque chose pour la circulation», a-t-il souligné.
«La sécurité doit être une priorité au niveau des écoles, a reconnu Denis Coderre, mais il considère que les solutions proposées par Projet Montréal (sens unique, suppressions de place de stationnement, etc.), notamment dans l'arrondissement du Plateau Mont-Royal, sont des aberrations qui poussent les automobilistes à bout.»
Le candidat en tête dans les sondages a indiqué vouloir développer un projet pilote qui permettrait aux cyclistes d'utiliser des voies réservées. «Il faut par ailleurs augmenter de 50 km de pistes cyclables par année», a-t-il indiqué.
Durant leur face à face, les deux candidats, qui ont également abordé les thématiques de l'économie et de la qualité de vie, sont souvent revenus sur la question des transports, chère à Richard Bergeron, qui mise notamment beaucoup sur la mise en place d'un tramway à Montréal. Il souhaite réaliser les 15 premiers kilomètres d'ici 2017, moyennant un investissement de 75 millions $.
Denis Coderre a pour sa part évoqué le concept de ville intelligente, «pour savoir pour savoir comment consomment et circulent les citoyens», et ainsi adapté la politique de transport et «éviter les dédoublements.»
Face à face Côté-Joly
Dans le second débat, Marcel Côté, de Coalition Montréal, était face à Mélanie Joly, du Vrai changement pour Montréal.
M. Côté a notamment estimé que Montréal avait des problèmes de gestion importants. «Je vais simplifier et diminuer les effectifs de fonctionnaires», a-t-il prévenu.
Son adversaire a regretté pour sa part que la gestion de la Ville de Montréal manquait de transparence, ce qui favorise selon elle la corruption.
«Pourquoi il y avait de la corruption? Parce que la tête de la Ville était corrompue. M. Zampino était corrompu», a ajouté Marcel Côté.

Depuis le début de la campagne électorale, le candidat de la Coalition insiste sur le manque d'expérience de Mélanie Joly, qui fait ses débuts en politique. Il a de nouveau abordé le sujet lundi soir.
«Votre entreprise n'avait que 14 employés... 14 employés, vous vous rendez compte?» a-t-il raillé. «Moi ce que j'amène, c'est une expérience de gestion en tant qu'industriel et économiste», s'est-il également vanté.
«On aimerait profiter de l'expérience de Marcel Côté, a fini par dire Mme Joly. Je vais m'entourer de personnes qui ont de la compétence et des expertises pour développer Montréal.»
Mélanie Joly et Marcel Côté ont également abordé durant le débat le problème des transports à Montréal. La première a réaffirmé que le Service rapide par bus (SRB) était une solution rapide, peu coûteuse et efficace. Elle veut 130 km de voies pour toucher l'ensemble de la population montréalaise.
Mélanie Joly (TVA Nouvelles)
«Cela coûte sept millions du kilomètre et ça se fait en deux ou trois ans, a-t-elle expliqué. En investissant dans les transports en commun, on va développer les nouveaux quartiers et empêcher que les familles quittent Montréal.»
Son adversaire, lui, privilégie les voies réservées aux autobus. «Le SRB ne pourra pas faire des miracles, ce n'est pas vrai! Il y a déjà au-delà de 350 km de voies réservées. On peut faire beaucoup plus.»
Le journaliste Pierre Bruneau leur a ensuite demandé ce qu'il fallait faire pour créer des emplois.
Marcel Côté a répondu que la création d'emplois devait venir des nouveaux secteurs d'activités, prenant l'exemple d'Ubisoft et de l'industrie du jeu vidéo.
«Il faut aider ces entreprises à grandir. C'est là que le futur de Montréal est, car nos vieilles industries ne sont plus compétitives face à l'Inde ou la Chine», a-t-il commenté.
Mélanie Joly a semblé en accord avec M. Côté sur ce point, mais elle a ajouté qu'il fallait aussi simplifier les démarches administratives des entrepreneurs.
Mme Joly a par ailleurs fait la promesse de négocier avec le provincial, notamment en interpellant les candidats aux prochaines élections générales, pour que Montréal bénéficie d'un statut particulier, «pour que la Ville ne puise pas uniquement dans les taxes foncières».«On a vraiment une opportunité de négocier un pacte fiscal pour obtenir 0,5 % de la taxe provinciale», ce qui correspond selon elle à 300 millions $.
D'autres débats entre ces quatre candidats à la mairie de Montréal, tenus dans le même format, seront présentés à LCN mardi et mercredi soir.
Les face à face minute par minute:
21h57: Sur les débordements de la police
Marcel Côté: les policiers font une bonne job. On ne peut pas leur demander de faire du social. Il faut prévenir les problèmes et s'assurer que ce qu'il s'est passé pendant le printemps érable ne se repasse pas.
Mélanie Joly : Je veux travailler avec le chef de police. Le règlement P-6 n'a pas de sens, on doit rediscuter de tout cela.
21h53: Marcel Côté : Il faut que le déneigement de Montréal se fasse idéalement en 48 heures et pour ça, il faut que les arrondissements qui ont terminé leur déneigement aillent aider les autres qui sont toujours au travail.
21h52: Mélanie Joly: On veut une meilleure coordination entre les différents arrondissements sur le déneigement. Par ailleurs, on veut s'assurer d'augmenter la qualité de vie, été comme hiver, en ayant notamment des activités hivernales pour célébrer notre côté nordique.
21h49: Mélanie Joly: Il faut obtenir un statut particulier pour Montréal pour qu'elle ne puise pas uniquement dans les taxes foncières.On a vraiment une opportunité de négocier un pacte fiscale. Je vais interpeller les candidats aux prochaines élections provinciales pour obtenir 0,5 % de la taxe provinciale, c'est 300 millions $.
21h47: Marcel Côté estime que les membres de l'équipe de Mélanie Joly manque d'expérience, contrairement à la sienne.
21h46: Mélanie Côté : On aimerait profiter de l'expérience de Marcel Côté. Je vais m'entourer de personnes qui ont de la compétence et des expertises pour développer Montréal.
21h45: Marcel Côté : Il faut redonner de la confiance aux entreprises, les convaincre que ça vaut la peine de se développer à Montréal.
21h43: Mélanie Joly : On doit s'attaquer à la corruption, en s'assurant de la transparence dans la gestion, augmenter la qualité de vie en améliorant les conditions de circulation, et il faut simplifier la vie des entrepreneurs.
21h40: La création d'emplois doit venir d'activités nouvelles. Il prend pour exemple l'industrie du jeu vidéo. «Il faut aider ces entreprises à grandir. C'est là que le futur de Montréal est, car nos vieilles industries ne sont plus compétitives face à l'Inde ou la Chine»
21h36: Marcel Côté se moque du manque d'expérience de Mélanie Joly («votre entreprise n'avait que 14 employés... 14 employés, vous vous rendez compte?!!!»), qui lui rétorque qu'il a commencé en politique à son âge.
21h35: Marcel Côté : On doit prendre toutes nos économies et les investir dans le développement des infrastructures.
21h32: Mélanie Joly : En tant que mairesse de Montréal, je ne veux pas refaire l'erreur de Turcot. La solution, c'est le SRB (Service d'autobus rapide), qui sera pour tous les Montréalais. Cela coûte 7 millions du km et ça se fait entre deux et trois ans. En investissant dans les transports en commun, on va développer les nouveaux quartiers et empêcher que les familles quittent Montréal.
Marcel Côté: Le SRB ne pourra pas faire des miracles, ce n'est pas vrai!
21h31: Marcel Côté: Il y a au-delà de 350 km de voies réservées, on peut faire beaucoup plus.
21h30: sur la congestion automobile et les nids de poule
Mélanie Joly: Le plus important, c'est qu'il faut offrir aux automobilistes une solution de rechange. Ça prend 1 h 10 pour un résident de LaSalle pour aller en centre-ville de Montréal. Les voies de bus réservées proposées par M. Côté, ce n'est pas suffisant.
21h25 : Sur les taxes (exemple du cheval de bataille de Régis Labeaume qui veut s'attaquer aux conventions collectives)
Marcel Côté : Rouvrir les conventions collectives, ça ne se fait pas, et je ne le ferai pas! «M. Labeaume est un côté fanfaron. Dans 10 jours, il va se calmer. On ne peut pas partir en guerre contre les syndicats, on doit discuter avec les syndicats»
Mélanie Joly : Je ne me mets pas la tête dans le sable, M. Labeaume n'est pas un fanfaron. C'est important que l'on se pose la question et que les employés partagent les contributions avec les employeurs.
21h18: Marcel Côté : «Montréal a des problèmes de gestion importants. Moi ce que j'amène, c'est une expérience de gestion en tant qu'industriel et économiste. [...] Je vais simplifier et diminuer les effectifs de fonctionnaires».
21h20: Mélanie Joly estime que la gestion de la Ville de Montréal manque de transparence.
21h22: Marcel Côté: Pourquoi il y avait de la corruption? Parce que la tête de la Ville était corrompue. M. Zampino était corrompu!
Premier face à face entre Denis Coderre et Richard Bergeron
21h10: «Je veux redonner de la vie à notre ville, prenant l'exemple des pianos de rue», a lancé Richard Bergeron. «Il faut développer ce genre d'initiatives», abonde M. Coderre.
«La rue la plus vivante de Montréal, c'est l'avenue du Mont-Royal», se félicite Richard Bergeron, qui prend les initiatives prises par Projet Montréal pour développer les commerces en exemple, alors que Denis Coderre assure que le chiffre d'affaires des commerçants sur le Plateau a chuté.
21h06: la police à Montréal
«On a une formidable équipe de sécurité. Il faut leur donner plus de moyens», dit Coderre qui n'a pas de problème avec le règlement municipal P6, qui demande aux manifestants de donner le parcours de leur manifestation, tandis que Bergeron regrette que certains policiers jouent les gros bras. Ce dernier souhaite que la police soit davantage une police de proximité avec les citoyens.
21h03: On parle des opérations de déneigement
«Je veux centraliser le déneigement et que les arrondissements qui ont terminé leur travail viennent prêter main-forte aux voisins», dit Richard Bergeron, qui prend l'exemple de l'arrondissement du Plateau où l'administration Ferrandez a fait 850 000 $ d'investissement pour renouveler le matériel de déneigement. «Le déneigement y est maintenant aussi efficace qu'ailleurs désormais», affirme-t-il. Les arrondissements à la remorque sont maintenant les arrondissements de Verdun et de LaSalle.
21h: Pierre Bruneau veut que les candidats reviennent sur l'économie de Montréal...
... mais on revient au pont Champlain.
«Je suis techniquement bien armé pour discuter avec ces gens (Ottawa) si je suis maire (pour mener à bien le projet du nouveau pont Champlain)», affirme le candidat de Projet Montréal.
20h54: On passe au thème de l'économie
Richard Bergeron veut investir dans TOUT le système de transports collectifs. La ville de Montréal peut réaliser les 15 premiers km du tramway d'ici 2017 (75 millions $). C'est un moyen de retenir les familles montréalaises sur l'île.
Denis Coderre évoque la politique de logement. «Les jeunes familles doivent avoir accès à la propriété. Le concept de ville intelligente pour savoir comment consomment et circulent les citoyens. On va enlever tous les dédoublements.»
Les deux hommes reviennent sur les moyens de transport. Denis Coderre veut augmenter ce qui existe plutôt que dépenser de l'argent pour développer de nouveaux moyens de transport. M. Bergeron affirme que Montréal peut réaliser de grande chose, «ce qu'elle n'a pas fait depuis longtemps.»
20h54: On passe au thème de l'économie
Richard Bergeron veut investir dans TOUT le système de transports collectifs. La ville de Montréal peut réaliser les 15 premiers km du tramway d'ici 2017 (75 millions $). C'est un moyen de retenir les familles montréalaises sur l'île.
Denis Coderre évoque la politique de logement. «Les jeunes familles doivent avoir accès à la propriété. Le concept de ville intelligente pour savoir comment consomment et circulent les citoyens. On va enlever tous les dédoublements.»
Les deux hommes reviennent sur les moyens de transport. Denis Coderre veut augmenter ce qui existe plutôt que dépenser de l'argent pour développer de nouveaux moyens de transport. M. Bergeron affirme que Montréal peut réaliser de grande chose, «ce qu'elle n'a pas fait depuis longtemps.»
20h46: «Le transport collectif est déjà utilisé à pleine capacité, dit M. Bergeron. Il faut des milliards d'investissements pour multiplier les solutions de transports en fonction de leurs besoins. Tous les Montréalais nous demandent de faire quelque chose pour la circulation.»
«La sécurité doit être une priorité au niveau des écoles, reconnaît Denis Coderre, mais il estime que les solutions proposées par Projet Montréal, notamment dans l'arrondissement du Plateau - Mont-Royal, sont une aberration qui pousse les automobilistes à bout.
Denis Coderre raille le métro qui ne fonctionne pas très bien.
Concernant le vélo, - Montréal, capitale nord-américaine du vélo, selon Bergeron - l'ex-député libéral souhaite le développement d'un projet pilote où les cyclistes pourraient utiliser des voies réservées. Il faut par ailleurs augmenter de 50 km de pistes cyclables par année.
20h40: Les deux hommes disent être tous les deux parfaitement intègres et contre la corruption. (Mais rien de concret depuis le début du débat)
20h41: On passe aux Transports
- 600 000 déplacements sur la route aux heures de pointe du matin à Montréal, souligne Pierre Bruneau. Que faire?
- Plus de voies réservées, plus de taxis, plus de voie cyclable, dit M. Coderre. «On a besoin d'avoir une vision régionale», dit-il.
- M. Bergeron estime que M. Coderre ne propose rien en matière de transports. «On ne peut pas créer des rues, il faut trouver des alternatives.»
- Denis Coderre accuse Richard Bergeron d'être un anti-voiture.
- Bergeron: est-ce que vous n'avez pas reçu des dons douteux quand vous étiez député de Bourassa? «Je n'ai rien à me reprocher, répond Denis Coderre. Les gens me connaissent et me reconnaissent. J'ai été élu et réélu. Je suis intègre.»
- Coderre: Pas d'accord non plus avec les méthodes Labeaume. Je vais parler aux chefs des candidats
- Bergeron: le monde municipal à besoin du gouvernement pour ne pas que l'on agisse comme M. Labeaume
-On veut rouvrir les conventions collectives : êtes-vous prêts à aller si loin que Régis Labeaume à Québec?
- Il ne faut pas condamner par association, répond M. Coderre, qui dit que M. Bergeron a essayé d'attirer les anciens d'Union Montréal.
- Bergeron parle de l'administration de la honte, ceux qui viennent de là sont avec vous M. Coderre. Je suis en mode vérité.
- On va moins sous-traiter, plus de surveillance de l'intérieur pour éviter la corruption
- Denis Coderre: Il n'y aura pas d'augmentation de taxes au dessus du niveau de l'inflation
- «Les contribuables ont raison» dit M. Bergeron. Il y a trop de cadres, pas assez d'ingénieurs. Il y a 100 000 millions $ à aller chercher pour des projets structurants
- Pierre Bruneau: Les Montréalais pensent qu'ils paient trop de taxes, quel engagement pour soulager les contribuables?
- Premier thème: taxes et administration municipales
20h30: Début du débat entre Denis Coderre et Richard Bergeron animé par Pierre Bruneau
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