Le violent incendie survenu dans une usine de produits chimiques à Granby est maintenant «éteint à 100%», comme l'a rapporté le Service d'incendie en point de presse, jeudi matin. Cependant, la présence de produits chimiques a provoqué des inquiétudes pendant la nuit.
L'enquête est maintenant débutée. L'hypothèse criminelle est complètement écartée. Les spécialistes ont confirmé qu'il s'agit d'un incendie accidentel.

Inquiétudes
En parallèle, les autorités vont maintenant s'occuper des 150 000 litres de matières explosives qui se trouvent toujours dans l'usine et qui seront entreposés dans un endroit sécuritaire. L'opération délicate, qui devrait débuter vendredi, pourrait s'échelonner sur une semaine.
«On avait une bonne idée des principaux produits présents sur les lieux, qui étaient de l'acide sulfurique, du benzène et de l'ammoniac», a rapporté Pierre Lacombe, du Service d'incendie de Granby. Ce dernier a d'ailleurs fait était de «milliers de litres d'acide sulfurique».
Les pompiers savaient aussi à quel endroit se trouvaient les produits chimiques et leur intervention s'est donc concentrée sur ce secteur.

Pierre Lacombe, du Service d'incendie de Granby (Crédit: TVA Nouvelles)
Un laboratoire mobile a fait des vérifications de la qualité de l'air pendant toute la nuit, a expliqué Christian Blanchet d'Urgences-Environnement.
«Ce qu'on peut assurer, c'est qu'actuellement, la qualité de l'air est sécure. Par contre, durant la nuit, autour de 3h30 lorsque le feu a été éteint et qu'on a commencé à brasser un peu les restants de l'incendie, certaines matières ont commencé à nous inquiéter, dont le dioxyde de soufre.»
La situation a touché un rayon de 200 à 300 mètres autour de l'usine, dans le parc industriel. «Mais à aucun moment, les citoyens n'ont été mis en danger», a encore précisé M. Blanchet.
En matinée jeudi, les concentrations de produits chimiques dans l'air étaient revenues à un niveau acceptable.

(Crédit: Agence QMI)
L'incendie a pris naissance vers 17h, et a débuté par une explosion qui a soufflé les murs de l'entreprise Aldex Chemical.
Au total, 20 personnes étaient à l'emploi de cette usine; 10 étaient à l'intérieur au moment des événements jeudi. Heureusement, ils ont pu rapidement évacuer les lieux sans se blesser.
Gérard Bourassa, était à l'intérieur au moment de l'explosion: «J'ai ressenti un 'boom' dans l'estomac. Des briques ont volé jusqu'au bureau. Je me suis tourné tout de suite pour aller prévenir les gars, pour qu'ils sortent. Après, je suis allé au bureau pour faire sortir tout le monde et faire appeler les pompiers. Je suis vraiment triste de perdre mon emploi. J'espère juste que notre patron va rebâtir et qu'on reparte à zéro.»
Par ailleurs, Urgence Environnement confirme que ce n'était pas sa première visite à l'usine Aldex Chemical au cours de la dernière année; à quelques reprises, il y avait des lacunes relativement à la conformité de l'entreposage des produits.
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